mercredi 15 juillet 2020

ROAD TRIP EN BRETAGNE SUD

Cette année le COVID 19 a bouleversé nos projets de voyage à l'étranger et nous avons décidé de rester sur le territoire français que nous avons un peu délaissé jusqu'à présent.

Ravis de notre expérience en camping-car en Bretagne en 2008 (lien vers le récit du séjour ici), dont nous n'avions eu le temps de ne visiter que la partie Nord en 12 jours, nous partirons donc à la découverte de la partie Sud en camion tous les 2, des côtes du Morbihan à la pointe du Finistère.



Notre premier arrêt se fait à Vannes après plus de 1100 kilomètres et près de 13 heures de route. 

Golfe du Morbihan


Le mieux pour visiter la ville de Vannes est de se garer sur le parking des Capucins près du port, qui est gratuit. De là, on accède au cœur historique à pied en quelques minutes. Nous sommes très surpris par la météo : grand ciel bleu, soleil et températures estivales (28 degrés au thermomètre) !
Après avoir franchi les portes des remparts, nous découvrons la ville fortifiée et ses maisons à colombages (ensemble des poutres formant la charpente d'un mur) et encorbellements (agrandissement à chaque étage). 



Nous marchons au hasard des ruelles pavées et traversons les jardins du Château de l'Hermine et son lavoir.




En fin d'après-midi nous longeons les côtes du Golfe du Morbihan à la recherche d'un lieu de bivouac et nous arrêtons à Locmiquel, le village natal d'une amie. Nos vacances commencent vraiment ici, lorsque nous nous réveillons face à la mer, et que nous pouvons prendre notre petit-déjeuner seuls sur la plage...



Nous empruntons le sentier côtier pour rejoindre la Pointe des 7 îles reliée au continent par un long cordon de sable blanc. 


C'est là que nous faisons voler notre drone pour la première fois : nous sommes ravis de notre achat car les images immortalisées nous permettent d'avoir un autre point de vue. 


Pour découvrir les autres îles du Golfe, il est bien entendu possible de le faire en croisière avec des compagnies qui organisent des visites guidées. Nous faisons le choix de louer un semi-rigide au Port d'Arradon
Lorsque nous partons à 12h30, la marée est presque à son niveau le plus bas. Le loueur nous briefe avant le départ sur les dangers des courants, sur la présence des casiers à huîtres qui sont nombreux autour des îlots et sur les profondeurs qui peuvent être très faibles dans certaines zones. 


Heureusement, notre bateau est muni d'un sondeur et d'un GPS, ce qui nous est très utile dans ce dédale d'îlots et nous permet de mémoriser notre parcours.



Après avoir remonté un bout de la rivière d'Auray, nous passons à l'embouchure du Golfe et faisons le tour de l'île d'Arz (prononcer "Ar") et de l'Île aux Moines. 
Nous passons aussi à proximité de superbes demeures qui se trouvent sur des îles privées, comme le sont les 9 dixièmes des îles du Golfe.




Le faible tirant d'eau de notre zodiac nous permet de "beacher" sur la superbe plage d'un îlot pour pique-niquer.



Nous faisons voler le drone sur une des îles Logoden, ce qui nous permet de nous rendre compte de la clarté des eaux.





Sur les conseils d'un couple de bretons croisé sur la Pointe des 7 îles, nous faisons une jolie promenade sur l'île Berder, située sur la commune de Larmor Baden, accessible seulement à marée basse par une voie pavée. 



Le tour de l'île se fait très facilement en une heure. Il faut bien entendu rester sur la partie littorale car l'île est privée. 
On passe devant un cimetière à bateaux, de grandes plages abritées du vent, une chapelle et des lagunes ostréicoles.






Depuis la Pointe de la Jument, on peut se rendre compte de la force des courants dont on nous avait parlé quand on a loué le bateau. 


Ce qu'il y a de bien dans le Golfe du Morbihan c'est que l'on trouve des stands de dégustation d'huîtres et coquillages un peu partout. Après notre balade du matin, nous nous attablons chez un ostréiculteur situé devant le chemin d'accès à l'île Berder...


Parce que nous n'avions pas eu l'occasion lors de notre sortie bateau de remonter la rivière d'Auray jusqu'à Saint Goustan, nous nous y arrêtons le temps de déguster une bonne glace rafraîchissante et parcourons ses jolies ruelles pavées et bien escarpées !
La meilleure vue de la ville de Saint Goustan se prend depuis la ville d'Auray en empruntant la rue du Belvédère.






Sur la commune de Bono, on peut encore franchir à pied l'ancien pont suspendu qui permettait de traverser la rivière d'Auray.



Presqu'île de Quiberon

Notre bivouac sur la Plage des Sables Blancs était parfait, au milieu d'un espace sauvage aux odeurs enivrantes de sublimes fleurs immortelles jaunes. 


Nous y avons passé 3 nuits (2 à l'aller et 1 au retour) et avons eu du mal à le quitter car il était proche de toutes les commodités et sur un spot de kite que Fred a eu le bonheur de tester.






Nous avons découvert la presqu'île de Quiberon à vélo en parcourant pratiquement 35 kilomètres en longeant la côte. 
Après le passage de l'isthme, il ne faut pas louper l'Arche de Port Blanc, que nous avons pris plaisir à traverser en drone...



Les plages autour de Saint Pierre de Quiberon sont tout simplement magnifiques. Au Nord de l'isthme, elles sont longues et larges alors qu'en-dessous elles forment plus des criques. 






Nous avons tenté la baignade à Port Barat mais seul Fred a réussi à se mettre entièrement à l'eau ; j'ai été trop frileuse !



Un jour, les vagues lui ont même permis de sortir en surf sur ce magnifique spot...


A partir de là commence la côte sauvage jusqu'à Quiberon ; c'est un enchaînement de falaises et de rochers où la baignade est interdite.


Quiberon est une vaste baie devant laquelle se succèdent cafés et restaurants. De son port on peut accéder à la célèbre Belle Île en Mer.




A l'extrémité Sud-Est la pointe de Conguel a été encore une fois l'occasion de faire voler le drone. 


Nos apéros au coucher du soleil dans les dunes et les restos restent mémorables...




Ouest du Morbihan

Sur notre route vers l'Ouest, nous faisons un arrêt aux alignements de Carnac qui s'étendent sur plus de 4 kilomètres. Ces pierres auraient été érigées au Néolithique il y a près de 5000 ans, à priori pour honorer les morts. 



Grâce au drone, nous pouvons encore mieux nous rendre compte des alignements...



Le Géant du Manio est situé entre les alignements de Kermario et Kerlescan. C'est un menhir de 6,5 mètres accessible par un sentier en sous-bois en quelques minutes de marche depuis le centre équestre des menhirs.



Sur la Ria d'Ethel, Saint Cado situé sur la commune de Belz, est une île accessible par un pont en pierres. 






Sa particularité est la maison Nichtarguer aux volets bleus, isolée sur un rocher. C'était la demeure du gardien du parc ostréicole. Elle est très photogénique et les touristes sont nombreux à venir l'admirer. Dommage qu'à notre passage le temps était maussade ; mais cela ne nous a pas empêché de l'immortaliser.



La baie située entre Port-Louis et Gavres est réputée pour la pêche à pied des coques et palourdes. Malheureusement nous y arrivons à marée haute... Nous découvrons donc la baie en paddle, ce qui n'est pas des plus déplaisant.





Finistère

Le Finistère commence à Névez. Les chaumières de Kerascoët constituent l'une des choses à visiter quand on passe par là. 
L'habitat traditionnel breton prend tout son sens ici : on y voit des maisons en pierres de granit aux volets bleus, rouges ou blancs, bordées d’hortensias, et aux toits de chaume. Un retour dans la France d'autrefois...





A partir de Kerascoët différentes boucles de randonnée pédestre sont proposées dont l'une rejoint le GR34 qui longe le littoral. Nous découvrons donc la côte entre l'anse de Rospico et Port Manech. 




Le soleil joue à cache-cache mais les points de vue sont magnifiques.






Notre bivouac sur la plage de Tahiti face à l'île Raguénez est plutôt pas mal...




Concarneau est une superbe ville à visiter, au milieu de l'une des plus belles baies de Bretagne. Nous nous sommes cantonnés à parcourir sa ville close située sur une île fortifiée  (ses remparts datent du 14ème siècle) de 350 mètres de long et 100 mètres de large au milieu du port. Elle se signale par un joli beffroi et son cadran solaire.
Au petit matin nous avons la ville pour nous tout seuls. 
Nous prenons plaisir à parcourir ses ruelles, la rue Vauban qui est l'artère principale et sa place Saint Guénolé, seulement accompagnés du cri des mouettes ; les commerçants ouvrent leurs boutiques, préparent leurs terrasses de restaurant, arrosent leurs plantes... C'est une petite ville à part, très agréable à parcourir à pied. 









L'accès à ses remparts est gratuit et de là nous avons une vue plus dominante.



La nuit la ville est bien éclairée, ce qui invite à une seconde balade à la recherche d'un petit restaurant. A ce propos, les tarifs pratiqués ne sont pas élevés et il est facile de trouver des menus à 16 euros pour une entrée, un plat et un dessert, de quoi nous régaler de spécialités bretonnes et fruits de mer.



Nous goûtons les célèbres kouignettes de la maison Larnicol qui a revisité le traditionnel Kouign amann en miniatures salées et sucrées. Sa boutique est tout simplement magnifique et invite à tout goûter ; dommage que les dégustations ne soient pas proposées... hihihi !




Depuis le port, en une heure de bateau, nous rejoignons les Îles des Glénan : c'est un archipel d'une douzaine d'îles aux plages de sable blanc et fin. Nous embarquons sur les vedettes de l'Odet pour 32€ par personne, ce que je considère comme très cher quand même.
On surnomme les Glénan "les Caraîbes bretonnes" et ce n'est pas peu dire. Malheureusement, nous jouons de malchance car dès notre arrivée le soleil se couvre et le vent se lève. Nous ne faisons donc pas tous les clichés que nous avions imaginés mais notre drone s'en donne à cœur joie.




A quelques kilomètres de Concarneau nous visitons à pied la pointe de Beg-Meil, ses criques de sable blanc et son eau turquoise. Elle mérite bien son nom de Riviera bretonne.







La Pointe de La Torche est une presqu'île naturelle sur la commune de Plomeur. C'est un spot très connu par les amateurs de surf et kitesurf et Fred a très envie de le tester.


Lorsque nous y arrivons, les surfeurs sont très nombreux -voire trop- mais les vagues ne conviennent pas à mon chéri. C'est vrai que l'été n'est pas propice aux vagues en Bretagne ; il faut privilégier l'automne pour y trouver de longues vagues déroulantes...
Nous enfourchons donc nos vélos et traversons la longue dune végétalisée. C'est un vrai plaisir en fin de journée ; la chaleur est encore là, le soleil est encore haut dans le ciel et ses rayons donnent au paysage des nuances orangées.





Nous passons la nuit devant la dune de sable, face à la plage. 


A une vingtaine de kilomètres plus au Nord, la plage de Penhors permet à Fred de sortir  une nouvelle fois son aile de kite et de profiter de sa superbe plage quasi déserte. D'ailleurs, c'est souvent le cas en Bretagne, c'est ça qui est génial !




La Pointe du Raz forme une "proue" d'une hauteur de 72 mètres dominant l'île de Sein. C'est l'un des sites les plus emblématiques des côtes de Bretagne et nous avons la chance de la découvrir sous un soleil éclatant.
Environ 45 minutes de marche facile pour 6,5 kilomètres dont voici le tracé :


La randonnée part de la Baie des Trépassés et emprunte un sentier assez vertigineux (encore le GR34 !) qui traverse des parterres de bruyères en fleurs et de fougères à perte de vue. 










Nous sommes surpris en arrivant à Locronan de devoir payer le parking : 4€ pour notre véhicule ! C'est la première fois que nous payons pour stationner ou visiter un site en Bretagne. Il est vrai que le village est classé au titre des monuments historiques en raison de sa qualité architecturale mais il est de ce fait TRÈS visité et nous n'y passons que peu de temps. 





La presqu'île de Crozon est notre ultime étape. Elle est englobée en totalité dans le parc naturel régional d'Armorique et regorge d'endroits plus beaux les uns que les autres.


Nous commençons notre visite en montant notre camp sur la plage de l'Aber, face à l'île du même nom.
Ce qui est vraiment bien en Bretagne, c'est que nous pouvons dormir (presque) où bon nous semble, et nous en profitons pour nous endormir dans des endroits de folie.


Faire le tour de l'île de l'Aber nécessite de l'organisation : il faut tenir compte des marées car l'île n'est accessible à pied qu'à marée basse. Pour notre part, nous y sommes allés à marée montante et avons dû déchausser pour revenir !


Au centre de l'île on trouve les ruines d'un fort construit en 1862.



La plage de l'Aber est si grande qu'il est facile d'y pédaler à marée basse.



A quelques kilomètres de Morgat, nous faisons une randonnée pour nous rendre à l'Île Vierge. Le sentier serpente entre les bruyères en fleurs pour ensuite plonger dans le bleu turquoise de l'océan.
C'est tout simplement magnifique.



Nous sommes restés bouche bée devant la vue sur l'Île Vierge depuis les hauteurs. Elle n'a vraiment rien à envier aux plages de Thaïlande ! Ah si ! La température de l'eau !!! (hihihi !)
Nous avons donc mitraillé comme des fous !
Malheureusement depuis le mois de mai 2020 un arrêté préfectoral interdit l'accès à la plage de l'Île Vierge pour des raisons de préservation du site et de sécurité. En revanche, il est toujours possible de venir profiter des eaux turquoise en kayak, en paddle ou en bateau à condition de ne pas accoster. Nous, on s'est donc contentés de visiter l'île en drone ; )




Pour nous baigner, nous avons poursuivi le sentier jusqu'à la crique suivante. Le sentier a des vues époustouflantes sur le littoral...



L’accès à la plage n'est pas possible pour tout le monde : il faut franchir les derniers mètres en se tenant à une corde ! Je vous avoue que j'ai failli renoncer mais Fred a été très persuasif et m'a beaucoup aidée (hihihi !). Pour remonter c'est plus facile !


La plage de la Palue est parfaite pour assister à un coucher de soleil mémorable et notre bivouac pour la nuit sur l'un des nombreux parkings en herbe est comme d'habitude très sympa.




Parcourir les chemins du Cap de la Chèvre à VTT nous a vraiment plu : à notre passage il n'y avait pas grand monde et le soleil était au beau fixe.




Sur la Pointe de Penhir, à l'extrême Ouest de la presqu'île, on se sent tout petits en haut de ses immenses falaises qui plongent dans l'océan. En baissant un peu la tête, on aperçoit d'étranges rochers semblant s'élancer dans la mer. Ce sont les "Tas de Pois" qui, dans le passé, étaient craints par les bateaux souhaitant accoster à Camaret et ont causé plusieurs naufrages...



Voilà, notre road-trip 2020 en van s'achève ici. J'espère que notre récit vous a plu et vous servira à élaborer votre prochain séjour en Bretagne. A bientôt !


Voici le résumé de notre séjour en vidéo :