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dimanche 23 juillet 2017

Sumatra : Berastagi


Nous avons quitté Bukit Lawang à regret vendredi 21 juillet ; nous y aurions bien passé encore une ou deux nuits pour profiter davantage de la zénitude et de la beauté de la jungle.
En sortant du village, c'est encore des plantations de palmiers à perte de vue... Fred en profite pour se rendre utile quelques minutes.


Sur la route, les transports scolaires et les camions sont pleins ; on se demande si les personnes sur le toit paient le même prix que les autres !


Nous arrivons à destination en 5 heures par une route encore une fois en très mauvais état. 
Berastagi est une station de basse montagne à 1300 mètres d'altitude, située dans le territoire Batak. Les habitants de Medan viennent y chercher le frais le week-end ou pendant leurs vacances. 



Nous y sommes venus pour ses deux volcans en activité qui toisent la ville : le Sinabung...



... et le Sibayak.


Pour notre part, nous avons trouvé la ville sale, bruyante et polluée. Elle ne vaut pas le coup de s'y attarder plus de 2 jours.
Notre hôtel, le Sibayak International Hôtel, possède une piscine dont nous n'avons profité qu'une seule fois car son eau est extrêmement troublée par les retombées de cendres du Sinabung.



Pour 3000 roupies, soit environ 20 centimes d'euros, des taxis rejoignent régulièrement le centre ville.



A Berastagi on peut trouver :
- un grand  et beau marché aux fruits


- du poisson séché et odorant... Beurk !


- des magasins de chaussures (on n'a toujours pas compris comment retrouver les paires !)


- un cybercafé dont les ordinateurs ne sont pas de la dernière génération...


- des stands de nourriture en pleine rue, comme on en trouve de partout en Asie.


Le Sinabung s'est réveillé en 2013. Depuis, il crache continuellement des cendres et parfois il tousse un peu plus fort comme en février 2015. Nous avons eu l'occasion d'assister à une explosion de cendres alors que nous étions attablés. Cela n'a pas semblé perturber les habitants car le volcan "explose" plusieurs fois par jour.



Le Sibayak quant à lui est relativement calme et il est possible de faire un trek jusqu'au sommet afin de contempler de près ses fumeroles de souffre.




Nous rejoignons le cratère en 2 heures de marche sur un chemin assez raide.



Les fumerolles dégagent une odeur de soufre très prononcée, qui nous rappelle notre descente dans le cratère du Kawah Ijen en juillet 2014 ( voir article ici)







La descente en 2h30 est assez éprouvante : de nombreux cailloux, de hautes marches, un sol parfois glissant... mais le paysage et la végétation nous font oublier la difficulté et la fatigue.






Notre étape en Indonésie s'achève ici. Nous rejoignons maintenant les îles Perhentians en Malaisie pour profiter de ses plages et de ses fonds marins. A bientôt ! 

samedi 22 juillet 2017

Sumatra : Bukit Lawang

Il n'y a que deux endroits au monde où il est possible de voir des orang-outans : à Bornéo (Malaisie) et à Bukit Lawang (Indonésie). Leur nombre ne cesse de diminuer à cause de la déforestation (merci aux plantations de palmiers à huile !). 
Un trek dans la jungle à la recherche de ces grands singes est donc bien entendu un passage obligé lors de toute aventure à Sumatra. Notre expérience à Bukit Lawang à été inoubliable et nous sommes très heureux de la partager avec vous...

Bukit Lawang est un petit village aux portes du parc national Gunung Lauser, qui borde une rivière aux eaux vert émeraude. 


Des ponts de bois permettent de traverser la rivière en plusieurs endroits. Il faut faire attention où l'on pose les pieds car les planches sont parfois cassées !



Nous avons posé nos sacs dans la jolie guesthouse Lawang Inn où Jeri le propriétaire à été aux petits soins pour nous et nous a organisé un trek de 2 jours dans la jungle ainsi que les transferts depuis Tangkahan et vers Berastagi, notre étape suivante.






Après une 1ère nuit à Lawang Inn, Dedi notre guide est venu nous chercher à 9h mercredi 19 juillet. Le trek à commencé gentiment en traversant une plantation d'arbres à latex. Ces derniers, contrairement aux palmiers à huile constituent une exploitation durable qui n'apauvrit pas le sol et qui peut durer 45 ans. Malheureusement, les premiers ont le vent en poupe depuis une dizaine d'années et il est difficile de faire changer les mentalités...



C'est là que nous avons rencontré les premiers singes, appelés Thomas Leaf Monkey, qui ont pris des poses invraisemblables juste sous nos yeux pour notre plus grand plaisir.






La pente s'est accentuée quand nous avons franchi les portes du parc ; la jungle s'est alors densifiée et nous avons rencontré plusieurs orang outans, parfois seuls (les mâles à la recherche d'une femelle solitaire) parfois des femelles accompagnées de leur bébé.


Orang-outan est le nom malais qui signifie littéralement "homme de la forêt". Ils partagent en effet plus de 96% de nos gènes et cela se ressent dans l'expression de leur visage.
Ce sont des animaux calmes et solitaires qui construisent chaque jour un nouveau nid dans les arbres, fait de feuilles et de branchages, afin de se protéger des prédateurs durant la nuit.





Dans la journée, le trek est devenu de plus en plus éprouvant car il a fallu beaucoup grimper en s'accrochant aux branches et aux lianes et en faisant attention à ne pas glisser lors des descentes. Nous n'avions jamais autant transpiré !










Nous avons franchi plusieurs vallons et certains sommets nous ont offert des panoramas grandioses.


Dans ces conditions extrêmes, nos guides ont tout de  même réussi à nous confectionner un délicieux Nasi Goreng pour la pause déjeuner !



L'essentiel des orang-outans que nous avons croisés sont des animaux semi-sauvages (en effet, les derniers orang-outans sauvages se nichent au coeur du parc et ne se laissent pas approcher). Après les avoir récupérés dans les villages où ils étaient en captivité, les rangers les ont réintroduits dans la jungle en les nourrissant de moins en moins souvent afin qu'ils deviennent autonomes.
Le processus de réadaptation est plus ou moins long en fonction des séquelles laissées par la captivité de l'animal.

Dans la dernière descente vers le campement, nous avons eu la chance de croiser Jackie, une femelle orang-outan, accompagnée de ses 2 bébés nés dans la jungle. Ce fut un moment magique, que nous ne sommes pas prêts d'oublier...


Jackie a mis 4 ans à se réadapter à la vie sauvage mais elle garde un contact privilégié avec les humains. Sur l'ordre de Dedi notre guide, nous nous sommes assis pour la laisser passer et elle a saisi calmement Olivia au poignet durant au moins 10 minutes.







Ceci est un jeu habituel pour elle car elle tente toujours de faire du chantage aux rangers afin d'obtenir quelques fruits.


Nous sommes arrivés au campement en fin d'après-midi et avons apprécié notre baignade dans les eaux claires de la rivière ainsi qu'une bonne douche.



Son confort était au-delà de nos espérances et Massa le cuisinier nous a régalés !





Après une bonne nuit de sommeil, bercés par le bruit de la rivière, nous avons passé la matinée à nous baigner dans diverses cascades et trous d'eau.





Nous n'avons pas été les seuls à apprécier la température de l'eau : de nombreux varans ( et autres insectes) ont croisé notre route ce jour-là !




Après un délicieux déjeuner, Dedi et Massa ont confectionné un radeau à partir de chambres à air de camions afin de rejoindre Bukit Lawang en "tubing", une expérience amusante et rafraîchissante.