Mardi 29 juillet 2014
La chambre d'hôtes Karang Sari est un petit bijou. Son jardin tropical est entretenu avec soin et les propriétaires sont très sympathiques. (Lien vers le Facebook de l'hôtel ici). Nous logeons dans des chambres standard pour une vingtaine d'euros avec le petit-dej.
Nous partons en balade dans le village et largons en route tout notre linge sale des derniers jours dans une petite blanchisserie tenue par une gentille famille du village. Le chemin qui y conduit est en pente raide... Cela se comprend facilement car Munduk signifie "entre plaine et montagne" . Il est situé à plus de 800 mètres d'altitude.
Il est construit en serpentin sur une ligne de crête et ne contient qu'une rue principale mais les vues sont absolument magnifiques sur la vallée.
Devant de nombreuses maisons sèchent des grains de café. Ici, il n'y a aucune boutique de souvenirs, c'est la vraie vie à la montagne. Les habitants que nous croisons n'hésitent pas à nous demander si nous avons besoin de quelque chose et nous sourient. Je pense que nous allons être bien ici !
Nous ne commençons la randonnée qu'en tout début d'après-midi, avec des pique-nique dans le sac à dos.
Nous traversons des plantations de café, de bananes, de cacao et de clous de girofles ; le chemin, bien qu'en pente assez raide, est très bien aménagé. Les hommes du village sont au travail, perchés sur des échelles de bambous. L'ambiance est calme et sereine, c'est très agréable.
La première cascade que nous croisons est la cascade Melanting ; elle doit atteindre les 50 mètres de haut. La végétation tout autour est luxuriante. Nous sommes les seuls sur le site et profitons de la quiétude des lieux.
Mise à jour 2020 : L'accès aux cascades est désormais payant.
Nous avons nos maillots dans le sac mais n'en profitons pas car les gouttelettes et le souffle créés par la chute d'eau suffisent à nous rafraîchir.
Une très belle fleur jaune pousse un peu partout autour de la cascade. A priori elle porterait le nom de panache d'officier...
Nous continuons notre randonnée junglesque jusqu'à la cascade Laagan, la plus haute de Bali.
Nous croisons quelques habitants et nous arrêtons dans un warung pour faire une pause pour le goûter.
La remontée se fait par des escaliers. Nous ne croisons aucun animal, à part ce joli lézard...
Notre dîner est délicieux, comme d'habitude. Nous découvrons un dessert balinais, le dadar guling : des crêpes de coco au pandan (un colorant extrait de la plante tropicale pandanus). Le goût est à tomber à la renverse !!!
Mercredi 30 juillet 2014
Aujourd'hui nous louons deux scooters au tarif de 120000 roupies, soit environ 8€, afin de visiter la région autour de Munduk.
Après avoir vérifié la pression des pneus, l'usure des freins et fait le plein à la station essence du village, nous prenons la route. Lucas est derrière Fred et Olivia calée derrière moi.
Nous traversons des villages et nous émerveillons des scènes de la vie quotidienne des balinais... Ci-dessous, on peut voir les écoliers en cours de sport : ils marchent à pas cadencés. Etant enseignants, nous nous renseignons sur les rythmes scolaires à Bali : ils dépendent ici de l'âge de l'enfant. Les petits de la classe 1 vont à l'école de 7h à 10h30, les moyens de la classe 2 y vont de 7h à 13h et les grands de la classe 3, de 7h à 17h.
Des dizaines de singes viennent quémander de la nourriture le long de la route. Lucas et Olivia ne veulent plus repartir...
"Ils sont trop mignons ! Et si on ramenait le bébé à la maison ?" demande Olivia.
Voici le snake fruit. Comme son nom l'indique, sa peau ressemble à celle d'un serpent. Sa chair est ferme et blanche mais goûteuse. Une fois pelé, le fruit ressemble un peu à une tête d'ail.
Le mangoustan ressemblerait à cinq litchees contenus dans une même carapace. Sa chair est juteuse et très sucrée. Un régal !
La peau du tamarin est épaisse et amère. Pour le déguster, il faut le couper en deux et presser le corps pour aspirer sa pulpe constituée de graines comme le fruit de la passion.
Dans le village, le bambou est omniprésent. Il sert aussi dans de nombreuses constructions dont celle des maisons : il remplace même nos étaies ! Fred, mon bricoleur de mari n'en revient pas !
Sur le lac Bratan, le deuxième plus grand lac de Bali, nous visitons le temple Ulun Danu, dédié à la déesse de l'eau Dewi Tanu.
L'accès au temple s'élève à 30000 roupies, soit moins de 2€, auxquels il faut rajouter quelques centimes pour le parking.
La forme de ce sanctuaire aux 11 toits symbolise le Mont Méru, montagne mythique pour les hindouistes. Face à ce temple, sur les eaux paisibles du lac et au milieu des nénuphars, nul doute : le temps semble s'être arrêté.
Dans l'enceinte du temple, il y a aussi un jardin avec différents monuments et des statues assez étranges d'animaux : on n'a pas bien compris l'intérêt de ces statues.
Nous reprenons nos scooters et redescendons les pentes du volcan éteint Bratan jusqu'aux cascades de GîtGît où nous en profitons pour pique niquer. Nous trouvons un endroit ombragé en bord de rivière et étalons les victuailles achetées au marché, complétées par un petit plat de riz-oeuf-haricots acheté en bord de route.
A force d'entendre Lucas et Olivia demander "A partir de quel âge peut-on conduire un scooter ?" nous leur prêtons le nôtre quelques minutes... Ils se font alors la main dans les rizières.
L’endroit est essentiellement fréquenté par des locaux, jeunes, seuls ou en bande, vieux venant se faire masser le dos par les jets puissants du petit bassin, couples de tous âges avec leurs enfants. C’est agréable de faire comme les locaux, avoir l’impression, pendant une fraction de seconde, de vivre comme eux, adopter leurs habitudes.
La journée a été, encore une fois, très bien remplie !
Demain nous quittons Munduk pour nous rendre à Kuta où Fred et Lucas ne rêvent que d'une chose : SURFER !
A bientôt !
