Mercredi 23 juillet 2014
Après 2h30 de vol depuis Kuala Lumpur, nous voilà donc à Yogyakarta (prononcez "djodjiakarta", ou "djodja", le petit surnom adopté par les Javanais) sur l'île de Java.
Java est l'île la plus peuplée du monde ; elle regroupe près de 60 % de la population de l'Indonésie.
Sa capitale est Jakarta, située à l'extrême nord-ouest de l'île.
Yogyakarta quant à elle, comptait 388 088 habitants depuis la dernière estimation en 2010.
La ville est connue comme étant un centre de l’art classique javanais et de la culture traditionnelle.
Mise à jour 2020 : Pour un séjour de moins de 30 jours, depuis juin 2015 un visa d'entrée n'est plus exigé pour les ressortissants français. Il suffit juste de présenter son passeport valable encore 6 mois après la date prévue de retour.
1€ équivaut en 2020 à 16 500 Rupiahs.
Jeudi 24 juillet 2014
Pour nous rendre au Kraton, le palais du sultan, nous montons à bord de 2 bécaks (sorte de cyclo-pousse). C'est une façon bien singulière de se déplacer, mais très agréable.
Nous sommes accueillis au Kraton par les serviteurs du sultan, vêtus du costume traditionnel et portant un long poignard (kriss) passé dans leur ceinture. A côté de Lucas (pas encore 16 ans) on se rend compte de la taille moyenne des indonésiens.
Véritable ville dans la ville, le Kraton est le centre spirituel et royal de Yogyakarta. Il date de 1756.
Protégés derrière une enceinte carrée d'un kilomètre de côté, de 3 mètres de haut et de 4 mètres d'épaisseur se cachent de vastes places, des cours, des quartiers d'habitation des serviteurs de la cour et de la famille royale.
On se perd un peu tant le palais est immense. Nous n'avons pas de gros coup de cœur en visitant car les bâtiments sont très sobres et il n'y a que très peu de statues et décorations.
A la sortie, un guide nous propose de nous amener dans un atelier de fabrication de marionnettes. Nous acceptons sa proposition, tout en sachant qu'il attend sa petite commission...
Cet art, le Wayang Kulit, est vieux de 2000 ans.
C'est un travail très minutieux et il faut trois jours pour dessiner, découper puis peindre la marionnette. Ce sont ces mêmes marionnettes qui servent dans les théâtres d'ombres chinoises.
La marionnette est fabriquée à partir de cuir de vachette transformé en feuille.
Cette peau est sculptée très soigneusement à l'aide d'une pointe d'acier pointu. Les différentes parties sont ensuite compilées pour en faire une marionnette.
A la même époque que le Kraton, un des sultans de Yogyakarta a fait construire le Taman Sari. Un endroit dans lequel vivaient ses maîtresses et où il y avait de nombreux bassins d’eau, un pour les enfants, un pour les femmes et un autre pour le sultan. On le surnomme d'ailleurs le château d'eau ("Water castle").
Sa visite est très agréable. Dommage que les bassins lorsque nous y sommes passés, n'aient pas été entretenus...
Nous essayons ensuite de nous rendre par nous-mêmes à la mosquée souterraine, Sumur Gumuling. Nous mettons alors plus de 10 minutes pour trouver notre chemin dans le dédale de ruelles.
Vendredi 25 juillet 2014
Nous sommes réveillés par l'alarme du portable de Fred à 7h30 car ce matin nous partons visiter les sites de Borobudur et de Prambanan situés au nord de Yogyakarta. Nous avons négocié le taxi hier dans l'après-midi : 300 000 Rupiahs pour la journée (moins de 20€) pour tous les 4.
Une heure de route sépare le centre de Yogya du temple de Borobudur.
Le tarif d'entrée est de 250 000 Rupiahs par personne mais nous préférons prendre le combiné avec le temple de Prambanan à 400 000 Rupiah (soit environ 25 euros) par personne. C'est un beau budget pour nous 4 mais il faut savoir que ces temples font partie des incontournables en Indonésie.
Borobudur est un temple bouddhiste datant du IXème siècle. C'est un monument imposant qui trône au milieu d'un grand parc.
Les premiers étages du temple ont les murs et les balustrades ornés de bas-reliefs couvrant une surface de 2500 m². Le niveau de détails est impressionnant et on comprend bien les 75 années nécessaires à l'achèvement du temple !
Pour déjeuner, nous nous arrêtons dans l'un des très nombreux warungs qui bordent le temple. Ici, la cuisine a des notes indiennes très sympas.
Après manger nous faisons route vers le temple de Prambanan. Une cinquantaine de kilomètres séparent les 2 temples mais le trajet dure une éternité. Nous mettons presque 1h30 pour y parvenir ! Est-ce que le conducteur s'est trompé de route ? Nous ne le saurons jamais. Quoi qu'il en soit, nous sommes sur place en milieu d'après-midi et avons tout de même du temps pour visiter.
Prambanan est un ensemble de 240 temples shivaites (hindous qui vénèrent Shiva), construits au IXème siècle. Comme Borobudur, il est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco et a été reconstruit depuis le tremblement de terre de 2006.
Shiva : Il est représenté avec un troisième œil au milieu du front, symbole de sagesse, et avec un cobra autour du cou. Il porte un trident
Brahma : Il est traditionnellement représenté avec quatre têtes et quatre bras.
Vishnu : généralement représenté assis ou se reposant sur un lotus posé sur le serpent aux mille têtes.
Ganesh : Traditionnellement représenté avec un gros corps d'enfant de couleur rouge possédant généralement quatre bras et une tête d’éléphant à une seule défense.
Notre séjour à Yogyakarta s'achève ici. Demain nous prenons le train à 6h55 et nous rendons dans l'Est de l'île afin de faire l'ascension des Mont Bromo et Kawah Ijen.
Nous avons réservé les billets il y a 2 mois via Internet ; heureusement car les fêtes de fin de ramadan commencent ce week-end et les trains s'annoncent bondés.
Solution de l'énigme de Kuala Lumpur :
La photo est celle de la pulpe du durian. C'est un fruit qui a une odeur très forte (on peut carrément dire que ça pue !) et cela aurait été drôle d'ajouter l'odeur au blog. Lucas a failli vomir !
Les Indonésiens disent qu'il a l'odeur de l'enfer mais le goût du paradis. Nous on ne sait pas, on n'a pas voulu y goûter !
Java est l'île la plus peuplée du monde ; elle regroupe près de 60 % de la population de l'Indonésie.
Sa capitale est Jakarta, située à l'extrême nord-ouest de l'île.
Yogyakarta quant à elle, comptait 388 088 habitants depuis la dernière estimation en 2010.
La ville est connue comme étant un centre de l’art classique javanais et de la culture traditionnelle.
A la descente de l'avion, nous changeons d'heure une nouvelle fois ; maintenant nous n'avons plus que cinq heures d'avance sur la France.
Autour de nous tout le monde se prend en photo au pied de l'avion. Nous en profitons pour faire la même chose.
Un javanais s'approche même pour se faire prendre en photo avec nous ; c'est vrai que les Européens se comptaient sur les doigts de la main dans l'avion.
Autour de nous tout le monde se prend en photo au pied de l'avion. Nous en profitons pour faire la même chose.
Un javanais s'approche même pour se faire prendre en photo avec nous ; c'est vrai que les Européens se comptaient sur les doigts de la main dans l'avion.
L'arrivée à l'aéroport est assez folklorique : après être descendus directement sur le tarmac, nous devons récupérer nous-mêmes nos bagages entassés dans une pièce ! C'est la vraie bousculade !
Passée cette épreuve, nous nous arrêtons au bureau des douanes pour acheter nos visas (35 dollars par personne) et au bureau de change pour changer encore une fois de monnaie (1€ équivaut à 15 000 Rupiah indonésienne).Mise à jour 2020 : Pour un séjour de moins de 30 jours, depuis juin 2015 un visa d'entrée n'est plus exigé pour les ressortissants français. Il suffit juste de présenter son passeport valable encore 6 mois après la date prévue de retour.
1€ équivaut en 2020 à 16 500 Rupiahs.
Un taxi, négocié à 100 000 roupies (soit environ 6€) nous dépose en une trentaine de minutes devant la chambre d'hôtes Bamboo Bamboo. Cette dernière est divisée en 2 complexes éloignés d'une centaine de mètres ; l'accueil et quelques chambres dans le 1er complexe et une maison entière avec deux chambres constitue le deuxième. C'est dans ce 2ème complexe que nous logerons et nous n'en revenons pas : nous serons les seuls ! Nous sommes dans un quartier résidentiel, en plein centre d'une zone de restaurants et de boutiques. La maison d'hôtes est tout simplement magnifique ! Et comme son nom l'indique tout est en bambou à l'intérieur, des murs au plafond en passant par le pommeau de douche ! (Lien vers le site de la guesthouse ici)
Le tarif pour 4 personnes pour 3 nuits avec petit-déjeuner est de 100€, autant dire un prix dérisoire. Et maintenant que nous sommes millionnaires en Rupiahs, tout va bien !
Pour le premier soir nous suivons les conseils de différents guides touristiques et allons manger au restaurant Via Via qui est accessible à pied depuis notre guesthouse. Nous nous régalons de spécialités indonésiennes pour un prix dérisoire (2 à 3€ par plat) dans une ambiance musicale et décontractée.
Jeudi 24 juillet 2014
A 4h du matin, nous sommes réveillés par l'appel à la prière de la mosquée toute proche. En effet, Java est une île majoritairement musulmane bien que le gouvernement indonésien reconnaisse 6 religions officielles : l'islam, le protestantisme, le catholicisme, l'hindouisme, le bouddhisme et le confucianisme. La devise nationale est d'ailleurs "Bhinneka tunggal ika" c'est à dire "Unité dans la diversité".
A notre réveil Dety est déjà là pour nous préparer le petit-déj. Aujourd'hui c'est une spécialité indonésienne, le roti canai (prononcer "tchanaille") composé d'une sorte de crêpe garnie de dés de pommes à la cannelle. Un régal !
Au premier abord, l'ambiance de la ville nous rappelle celle de Chiang Maï en Thaïlande : nombreux deux roues, simplicité de l'infrastructure routière et aucun bâtiment de plus de deux étages, ce qui nous change de Kuala Lumpur.
Les parkings à scooters sont impressionnants !Nous sommes accueillis au Kraton par les serviteurs du sultan, vêtus du costume traditionnel et portant un long poignard (kriss) passé dans leur ceinture. A côté de Lucas (pas encore 16 ans) on se rend compte de la taille moyenne des indonésiens.
Protégés derrière une enceinte carrée d'un kilomètre de côté, de 3 mètres de haut et de 4 mètres d'épaisseur se cachent de vastes places, des cours, des quartiers d'habitation des serviteurs de la cour et de la famille royale.
On se perd un peu tant le palais est immense. Nous n'avons pas de gros coup de cœur en visitant car les bâtiments sont très sobres et il n'y a que très peu de statues et décorations.
A la sortie, un guide nous propose de nous amener dans un atelier de fabrication de marionnettes. Nous acceptons sa proposition, tout en sachant qu'il attend sa petite commission...
Cet art, le Wayang Kulit, est vieux de 2000 ans.
C'est un travail très minutieux et il faut trois jours pour dessiner, découper puis peindre la marionnette. Ce sont ces mêmes marionnettes qui servent dans les théâtres d'ombres chinoises.
La marionnette est fabriquée à partir de cuir de vachette transformé en feuille.
Cette peau est sculptée très soigneusement à l'aide d'une pointe d'acier pointu. Les différentes parties sont ensuite compilées pour en faire une marionnette.
La marionnette est enfin peinte, toujours avec minutie.
A la même époque que le Kraton, un des sultans de Yogyakarta a fait construire le Taman Sari. Un endroit dans lequel vivaient ses maîtresses et où il y avait de nombreux bassins d’eau, un pour les enfants, un pour les femmes et un autre pour le sultan. On le surnomme d'ailleurs le château d'eau ("Water castle").
Sa visite est très agréable. Dommage que les bassins lorsque nous y sommes passés, n'aient pas été entretenus...
Le sultan pouvait observer ses femmes derrière les fenêtres à barreaux sans être vu. Si une femme lui plaisait, il lançait une fleur à ses pieds pour lui signifier de le rejoindre.
Cette mosquée est formée de 2 étages de voûtes circulaires percées de petites ouvertures.
Au centre on trouve 5 escaliers et un bassin pour les ablutions.
Au centre on trouve 5 escaliers et un bassin pour les ablutions.
Il fait très chaud, les enfants meurent de faim car il est déjà 14h ; nous reprenons donc un bécak pour passer la fin d'après-midi dans la rue commerçante de Marlioboro.
Nous mangeons dans une petite cantine. Un agent de police fait la circulation et nous réclame une photo... Les enfants adorent ça et se prennent pour des stars !
Nous nous laissons tenter par la visite d'un atelier de Batik : cet art consiste à imprimer des motifs sur une étoffe de coton ou de soie. A l'aide de paraffine, des masques sont créés, puis avec une pipette de l'encre est appliquée sur des zones non protégées. L'étoffe est alors rincée à l'eau bouillante pour retirer la paraffine et l'on recommence avec une autre couleur. Un batik peut prendre plusieurs jours pour être achevé.
Vendredi 25 juillet 2014
Nous sommes réveillés par l'alarme du portable de Fred à 7h30 car ce matin nous partons visiter les sites de Borobudur et de Prambanan situés au nord de Yogyakarta. Nous avons négocié le taxi hier dans l'après-midi : 300 000 Rupiahs pour la journée (moins de 20€) pour tous les 4.
Une heure de route sépare le centre de Yogya du temple de Borobudur.
Le tarif d'entrée est de 250 000 Rupiahs par personne mais nous préférons prendre le combiné avec le temple de Prambanan à 400 000 Rupiah (soit environ 25 euros) par personne. C'est un beau budget pour nous 4 mais il faut savoir que ces temples font partie des incontournables en Indonésie.
Borobudur est un temple bouddhiste datant du IXème siècle. C'est un monument imposant qui trône au milieu d'un grand parc.
Les premiers étages du temple ont les murs et les balustrades ornés de bas-reliefs couvrant une surface de 2500 m². Le niveau de détails est impressionnant et on comprend bien les 75 années nécessaires à l'achèvement du temple !
Nous sommes aussi impressionnés par la taille des pierres sur lesquelles nous marchons : c'est un véritable puzzle !
Au sommet, sont posés 72 stupas ajourés qui abritent autant de statues de Bouddha. C'est un véritable coup de cœur pour nous 4 ! Nous passons un très long moment à contempler ce travail phénoménal.
Du sommet, nous aurions dû avoir une belle vue sur les paysages environnants mais le temps est assez brumeux et nous empêche de voir au loin.
Encore une fois, les indonésiens nous aiment beaucoup et nous réclament une photo souvenir. Fred a particulièrement la côte ! Un homme prend même sa femme en photo à ses côtés !
Nous redescendons en empruntant un escalier qui nous évite de retraverser les longues allées des étages inférieurs et faisons une dernière photo souvenir avant de quitter les lieux.
Après manger nous faisons route vers le temple de Prambanan. Une cinquantaine de kilomètres séparent les 2 temples mais le trajet dure une éternité. Nous mettons presque 1h30 pour y parvenir ! Est-ce que le conducteur s'est trompé de route ? Nous ne le saurons jamais. Quoi qu'il en soit, nous sommes sur place en milieu d'après-midi et avons tout de même du temps pour visiter.
Prambanan est un ensemble de 240 temples shivaites (hindous qui vénèrent Shiva), construits au IXème siècle. Comme Borobudur, il est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco et a été reconstruit depuis le tremblement de terre de 2006.
Il se compose de six temples réunissant l'essentiel des divinités de l'hindouisme, telles que Shiva (celui qui porte bonheur), Vishnu (deuxième dieu de la «trinité hindoue» avec Brahma et Shiva. .), Brahma et Ganesh (Il est le dieu de la sagesse et fils de Shiva).
Voici ci-dessous quelques astuces que nous avons apprises afin de repérer les divinités :Shiva : Il est représenté avec un troisième œil au milieu du front, symbole de sagesse, et avec un cobra autour du cou. Il porte un trident
Brahma : Il est traditionnellement représenté avec quatre têtes et quatre bras.
Vishnu : généralement représenté assis ou se reposant sur un lotus posé sur le serpent aux mille têtes.
Ganesh : Traditionnellement représenté avec un gros corps d'enfant de couleur rouge possédant généralement quatre bras et une tête d’éléphant à une seule défense.
Notre séjour à Yogyakarta s'achève ici. Demain nous prenons le train à 6h55 et nous rendons dans l'Est de l'île afin de faire l'ascension des Mont Bromo et Kawah Ijen.
Nous avons réservé les billets il y a 2 mois via Internet ; heureusement car les fêtes de fin de ramadan commencent ce week-end et les trains s'annoncent bondés.
Solution de l'énigme de Kuala Lumpur :
La photo est celle de la pulpe du durian. C'est un fruit qui a une odeur très forte (on peut carrément dire que ça pue !) et cela aurait été drôle d'ajouter l'odeur au blog. Lucas a failli vomir !
Les Indonésiens disent qu'il a l'odeur de l'enfer mais le goût du paradis. Nous on ne sait pas, on n'a pas voulu y goûter !
A bientôt !
Nous revoyons avec plaisir des images de Yogyakarta, en particulier de Borobudur (bouddhiste) et Prambanan (hindouiste). Alors que Java est une île musulmane, que de mélanges de cultures !
RépondreSupprimerVous êtes partis sur les chapeaux de roues, avec un programme de visites chargé. Profitez bien de tout ce qui s'offre à vous...L'un d'entre-vous aurait pu goûter à ce "fameux" durian. Nous ne pouvions pas deviner, car il nous manquait l'odeur (ça sent le "caca" !!). Mais, au goût, c'est bon, à condition de se boucher le nez en le mangeant !!
Après le culturel, vous allez découvrir la nature de Java et ses volcans...faîtes nous rêver avec de belles photos.
Bisous. Jannot et Janine
toujours aussi intéressant! merci de partager ce séjour magnifique. Nous rêvons ainsi avec vous
RépondreSupprimerbisous à tous mes amis
PS pour Lucas: sors les billets que tu as planqués dans tes poches!!
Bisous à vous aussi !
SupprimerNous attendions avec impatience la suite de vos aventures, et une nouvelle fois nous profitons de ce périple avec vous grâce à toutes ces photos magnifiques.... gros bisous...Philou et Mag.
RépondreSupprimerMerci Cucu !
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