mardi 25 octobre 2022

Sossusvlei et le désert du Namib

 La dernière étape de notre road-trip est une étape haute en couleurs : nous poursuivons notre descente vers le Sud et nous rendons à Sesriem située à 350 kilomètres de Walvis Bay.


Nous devons contourner le désert du Namib ce qui rend l'étape assez longue (350 kilomètres tout de même). Heureusement, les superbes paysages font tout oublier

 
En route nous franchissons le tropique du Capricorne, le cercle imaginaire le plus important que nous pouvons trouver sur les cartes terrestres.


Et 40 kilomètres plus au Sud nous faisons un arrêt à la bourgade de Solitaire, que l'on appelle aussi le Bagdad café de la Namibie. En voyant les photos ci-dessous vous comprendrez facilement pourquoi :


La ville (en est-ce bien une ???) est plantée au milieu de nulle part ; et sa station-service qui date des années 60 expose des carcasses de voitures rouillées dont les photos ont fait le tour du monde. On se croirait vraiment dans un décor de cinéma, comme si le temps s'était arrêté.



La chaleur est quasi insupportable ici ; il n'y a pas un brin d'ombre, si ce n'est dans le café Van Der Lee dans lequel nous dégustons le célébrissime Apple Struddle, fondant et croustillant à la fois. Je vous conseille vivement d'y goûter : c'est une tuerie !!!


Nous arrivons à Sesriem en milieu d'après-midi, après 4 heures de route. Nous nous installons au Sossus Oasis Campsite que nous avions réservé depuis la France et profitons de sa super piscine qui est la bienvenue avec cette chaleur.


Comme d'habitude, notre emplacement est vaste, bien équipé (nous avons même l'électricité cette fois !) et jouit d'une vue sur les montagnes environnantes. Le campement est situé à l'entrée du parc national (le portail est à 100 mètres) mais son prix est bien plus abordable que ceux situés à l'intérieur.


Le campement est entouré d'un grillage et nous comprenons pourquoi lorsque nous recevons la visite d'un oryx qui se balade sereinement ; il se laisse même approcher à quelques mètres... La vie sauvage est encore une fois toute proche mais heureusement à Sesriem il n'y a pas de lions 


Si nous avons décidé de nous rendre à Sesriem c'est parce qu'à 60 kilomètres de là se trouve le parc de Sossusvlei, le site le plus visité de Namibie.

Après une belle nuit de sommeil, bercés par le doux chant des grillons (je ne connais pas le nom de ces insectes namibiens qui chantent si bien et que je n'ai pas réussi à approcher) nous nous levons à l'aube pour être parmi les premiers à l'ouverture du poste d'entrée.  Sachez toutefois que si vous logez dans les lodges et le camp à l'intérieur du parc, vous pouvez rentrer 1 heure avant les autres.
Nous restons dans la queue (nous sommes le 5ème véhicule) pendant plus de 20 minutes et en profitons pour déjeuner et compléter le document distribué par le garde sur lequel nous devons écrire, comme à Etosha, nos nom-prénom-adresse-date d'entrée en Namibie-immatriculation- puis payer le droit d'entrée qui s'élève à 150$N par personne et 50$ par véhicule soit un peu plus de 21€ pour deux (tarifs 2022). 


A 6h tapantes, les portes du parc s'ouvrent et nous découvrons avec plaisir les premières dunes de sable rouge au bout de quelques kilomètres ; les rayons rasants du soleil soulignent leurs courbes, ce qui les rend encore plus sublimes




Nous passons devant la Dune 45 (nommée comme cela car elle est située à 45km de la porte d'entrée) que nous avions prévu de gravir au lever du soleil, mais comme il y a déjà quelques voitures garées nous décidons de poursuivre la route et tenter notre chance un peu plus loin...


La route goudronnée se termine par un parking sur lequel la majorité des personnes laisse son véhicule et monte à bord de wagons tirés par un tracteur car les derniers kilomètres sont recouverts de sable et donc inaccessibles par les véhicules de tourisme. 
C'est à ce moment que nous sommes ravis que Fred se soit entrainé à la conduite sur sable car seuls les 4x4 sont autorisés à parcourir les 3 derniers kilomètres. La conduite est sportive, nous sommes parfois sur le point de nous ensabler mais nous restons sereins car le 4X4 en petite vitesse avec les pneus dégonflés à 1 bar passe vraiment partout !


A l'arrivée aux pieds de Big Daddy, la plus haute des dunes culminant 323m, nous faisons partie des premiers à tracer la voie vers son sommet : vous pouvez imaginer notre excitation !!!



Nous avançons lentement car le sable se dérobe sous chacun de nos pas mais les paysages qui s'offrent à nous sont d'une beauté exceptionnelle et nous sommes particulièrement émus de pouvoir vivre ces moments...


Lorsque nous faisons voler Nono notre drone, nous nous rendons vraiment compte que les dunes se déplacent sur un sous-sol aride et blanc, formé par le passage d'une ancienne rivière



Pour redescendre, nous dévalons la pente en courant, ce qui est bien plus drôle que la montée comme l'atteste ce petit montage :


Nous arrivons dans le Deadvlei, l'une des curiosités les plus étonnantes d'Afrique Australe après avoir vidé nos chaussures de tout le sable accumulé durant la descente de folie 😂
Des arbres pétrifiés se dressent autour de nous, dans la cuvette ou vlei, et leurs branches desséchées jettent des ombres sur son sol blanc de sel.




J'adore écouter le bruit de nos pas sur ce sol crouté... Et le fait de se sentir seul au milieu de cette immensité aux couleurs si contrastées est tout simplement magique



Nous prenons une quantité de photos impressionnante tellement le site est photogénique. Nous faisons de nouveau voler Nono mais nous avons le droit à une belle réprimande de l'un des rangers du parc qui nous menace d'effacer toutes nos photos car l'utilisation du drone est interdite. Pourtant nous n'avons vu aucun panneau qui l'indiquait... Donc faites attention à vous si vous possédez un drone !



Le soleil est déjà bien au zénith et la chaleur bien présente lorsque nous rejoignons notre véhicule. Nous roulons quelques minutes pour nous rapprocher de la seconde plus haute dune "Big Mamma" et trouvons un peu d'ombre pour pique-niquer face à elle.


Nous hésitons beaucoup à la gravir après le pique-nique mais la chaleur ressentie est beaucoup trop oppressante



Nous prenons donc le temps lors du trajet retour de nous rapprocher des premières dunes que nous avions délaissées ce matin. 



J'adore tout particulièrement la photo ci-dessous sur laquelle apparaissent les traces des roues des 4x4 qui ont roulé sur la piste comme nous : on peut se rendre compte de l'épaisseur du sable et de l'immensité du paysage


Nous croisons quelques animaux qui comme nous semblent souffrir de la chaleur et recherchent désespérément les coins ombragés




Nous nous arrêtons également au Canyon de Sesriem qui se situe non loin de notre campement. Ce canyon ne transporte d'eau que lorsqu'il pleut, c'est-à-dire très rarement et la chaleur étant toujours aussi torride, nous ne parcourons pas entièrement ses 4 kilomètres. Néanmoins, la balade est sympa et nous ne croisons pratiquement personne (les autres touristes ne sont pas fous : ils restent à l'ombre ou dans la piscine 😂)
Le paysage est vraiment très différent des dunes visitées ce matin : on se croirait transportés au Far West !



En toute fin de journée, nous nous rendons sur Elim Dune qui se situe quasiment en face de notre campement. 
C'est sur ces dunes qui semblent s'enflammer au coucher du  soleil que nous savourons nos dernières heures en Namibie, ce pays si sauvage et si authentique qui nous a comblé du début à la fin du voyage