Comme nous sommes heureux d'atterrir à Manille après près de 20 heures de transfert ! Nous avons volé avec la compagnie Koweit Airways. Tout s'est bien passé dans l'ensemble, les fauteuils étaient larges et confortables, les repas plus que corrects mais les films proposés seulement en anglais ou en arabe ! Autant vous dire qu'on n'en a pas regardé beaucoup 😂
A peine débarqués, nous retirons de l'argent liquide (ici la monnaie locale est le peso avec un taux de change équivalent à 1€ = 60 pesos environ) et commandons un taxi via l'application Grab (l'équivalent à Uber en France). Notre logement se situe dans le quartier de Pasay, un quartier calme et moderne, pas très éloigné de l'aéroport. Nous ne sommes là que pour la soirée, pour récupérer de la fatigue du vol et du décalage horaire, et n'avons pas prévu de visiter la capitale philippine. Pourtant, nous sortons rapidement, à peine le check-in effectué, et arpentons les rues, bruyantes et embouteillées, à la recherche d'un restau et d'une carte sim locale. Nous passons devant un grand centre commercial, le Double Dragon, et devant un globe géant sur lequel sont projetées des vidéos colorées. Ce n'est pas le dépaysement total mais nous sommes tellement contents d'être là !!!
Au niveau culinaire, nous ne mangeons pas la meilleure soupe de notre vie mais sans doute celle qui nous fait le plus rire :
C’est avec la compagnie aérienne Cebu Pacific que nous rejoignons l’île de Cebu dans les Visayas orientales le lendemain pour 80€ à deux, un tarif très avantageux car nous l’avions réservé depuis la France plusieurs mois avant le départ.
Notre étape se situant à Moalboal sur la côte Ouest, nous prenons donc un taxi (3000 pesos quand même, soit une cinquantaine d’euros) afin d’éviter les nombreux transferts en bus qui nous auraient pris beaucoup de temps et créé de la fatigue inutile. Mais au final, avec les interminables embouteillages autour de Cebu city nous prenons tout de même 4 heures pour parcourir les 100 kilomètres au lieu des 2h initialement prévus ! En plus les paysages ne deviennent vraiment intéressants que dans la dernière heure du parcours lorsque nous traversons l’ile d’Est en Ouest et passons par l'intérieur.
Nous sommes donc plus que ravis lorsque nous nous posons enfin au Tongo Hill Cottages (51€ la nuit avec le petit-dej) dont les hébergements sont tels que nous les apprécions : une petite structure de 4 bungalows typiques et isolés mais avec tout le confort nécessaire.
Nous avons un gros coup de cœur pour la salle de bain tropicale en plein air ; chaque jour de petites (et parfois grosses) bébêtes nous rendent visite et c’est toujours le suspense lorsque nous descendons les quelques marches pour nous y rendre 😅
Nous nous adaptons assez vite au rythme local en nous levons tôt voire TRÈS tôt car les coqs entament leurs chants entre 4h et 4h30 😂 mais nous paressons au lit face au jardin.
Les petits déjeuners nous sont servis sur la terrasse, ils sont délicieux et si bien présentés ! Nous vivons des moments magiques 💖
Moalboal est principalement connue pour son « sardine run » : à 20 mètres de la plage de Panagsama (qui n’en est pas vraiment une sur laquelle on peut se prélasser car c'est en fait une dalle de corail), un immense banc de sardines a élu domicile. De nombreux bateaux proposent un accompagnement guidé avec gilets de sauvetage et tout le tralala (pour 1500 pesos par personne soit environ 25€).
Pour notre part, un masque et un tuba nous suffisent pour apprécier leur danse à quelques mètres de profondeur seulement… Il nous faut cependant nous acquitter d’une taxe gouvernementale de 25 pesos chacun (soit moins d’un euro pour deux) pour avoir le droit de nous mettre à l’eau : il n'y a qu'en Asie qu'on voit des prix comme ça et franchement on adore notre nouveau pouvoir d'achat !
Autour de Moalboal, nous faisons également quelques sessions pour apprécier les fonds sous-marins : la densité poissonneuse est bien présente mais nous trouvons que les coraux manquent de couleurs. Malgré tout, nous faisons de très belles rencontres…
Il y a 2 superbes plages autour de Moalboal : White Beach à quelques kilomètres au Nord de Panagsama et Lampug Beach à une quinzaine de kilomètres au Sud. Pour s’y rendre, nous louons des scooters pour 400 pesos la journée : non seulement cela nous permet de visiter à notre rythme mais le vent procuré par la vitesse nous empêche d'avoir chaud. Car oui, il fait TRES chaud ! Nous avoisinons sans aucun doute les 35° avec un bon taux d'humidité qui fait transpirer sans rien faire.
Pour accéder à White Beach nous nous acquittons d’une taxe d'entrée de 25 pesos chacun et profitons de quelques heures dans un petit paradis quasiment désert. La mer est belle, translucide, d'une belle couleur bleue turquoise et d'une température idéale, le sable est blanc, les palmes des cocotiers se balancent au dessus de nos têtes... tout est parfait
On n'arrête pas de se répéter qu'on a vraiment de la chance d'être là. Les seules questions que l'on se pose sont : Où va-t-on maintenant ? Qu'est-ce que tu veux manger ce soir ? Ca te dit une noix de coco fraîche ou tu préfères un mango shake ? Entre les deux, mon cœur balance souvent d'ailleurs 😋 C'est la belle vie quoi !
Pour accéder à Lampug Beach ce sont 45 pesos chacun que nous payons. Le sable est également blanc et fin mais le fond de l’eau n’est pas aussi beau qu’à White Beach, il y a quelques algues et peu de coraux. Malgré tout, elle vaut le détour pour son ambiance calme et nonchalante et nous l’avons quasiment pour nous seuls...
Fred passe plusieurs minutes à s'entraîner à monter en haut d'un cocotier qui a l'inclinaison idéale : on se trouve dans un vrai décor de carte postale, non ?
Nous découvrons la région et apprécions de sillonner les routes, tantôt en bord de mer, tantôt dans l’intérieur qui est très vert et vallonné.
La circulation est très agréable et nous nous sentons toujours en sécurité car les gens roulent lentement et ne sont pas agressifs du tout, ce qui change beaucoup de chez nous, en France. Le moyen de transport le plus utilisé ici s’apparente au tuk-tuk de Thaïlande mais est constitué d’une moto et d’un side-car personnalisé
Nos gros coups de cœur du séjour sont les cascades qui sont si nombreuses dans la région que nous avons du mal à faire un choix dans les visites.
La plus connue est Kawasan Falls qui est située à une vingtaine de kilomètres au Sud de Moalboal. On craint d’y trouver trop de monde car cette cascade est très médiatisée sur Instagram, alors le jour de la visite nous faisons le choix de nous y rendre tôt le matin. Les droits d’entrée sont de 100 pesos par personne (soit moins de 2€). Pour ce prix, nous avons "le droit" de rester 3 heures : on nous bipe d'ailleurs à l'entrée et au retour afin de vérifier qu'on n'ait pas dépassé le temps règlementaire, l'affaire est donc bien huilée...
A peine franchies les cabanes de vente des tickets aux alentours de 8h30, nous nous retrouvons sur un joli chemin qui borde la rivière ; il permet d'atteindre la cascade principale en une quinzaine de minutes seulement.
Les Kawasan Falls sont en fait un ensemble de 3 bassins mais seul le premier est accessible librement. Pour accéder aux 2 autres, il faut faire partie d'un groupe de canyoning, ce que nous n'avons pas fait.
Lorsqu'on arrive, on aperçoit la cascade vu d'en bas et ce qui attire l'œil, c'est la couleur si particulière de ses eaux, d'un bleu turquoise laiteux, qui tranche avec la verdure environnante : on est en totale admiration...
Nous nous approchons et c'est à ce moment que nous ne regrettons pas de nous être levés tôt le matin car nous nous retrouvons seulement à quatre devant le bassin pendant un bon moment. Aucun de nous ne semble pressé de se mettre à l'eau, nous sommes là, tout simplement, à admirer une merveille de la nature et à prendre quelques clichés...
Nono notre drone s’en donne à cœur joie tant le paysage est magnifique et la couleur de l’eau irréelle.
Sur place, si l'on veut se baigner, il est obligatoire de porter un gilet de sauvetage orange car la chute d'eau provoque un fort courant qui peut impressionner. Une ligne de vie délimite la zone autorisée et permet de se tenir malgré le courant généré par la chute.
Après près de deux heures, nous décidons de repartir. Il est presque 11h, le bassin commence à bien se remplir et les groupes de canyoning arrivent par vagues. Sur le chemin, des vendeurs se sont installés et nous nous régalons de bananes cuites au barbecue, encore toutes chaudes.
Encore plus au Sud nous rejoignons en 30 minutes Montpeller Falls située dans les hauteurs de l’ile. L'accès est très mal indiqué, nous nous servons de Maps.me pour nous orienter et pour cause : nous nous retrouvons devant un panneau gouvernemental interdisant l’accès suite à un effondrement sur le sentier. Un jeune villageois propose heureusement de nous y accompagner, nous assurant qu’il n’y a aucun danger. Nous traversons donc avec lui des propriétés privées, offrant toutes de superbes vues sur l'océan, où nous croisons des paysans toujours très souriants et accueillants. Nous ne savons pas combien de temps encore ce chemin sera praticable et s’il sera un jour réparé, mais ce dont je suis sûre c'est qu'on ne regrette pas de l'avoir emprunté...
Lorsque nous arrivons sur place, le site est désert et nous offre toute sa beauté pour nous seuls. La cascade est un vrai joyau, perdu au milieu de la végétation
Nous en profitons un long moment, jusqu'à ce que la faim nous amène à bouger pour trouver un petit resto. On met pas mal de temps à trouver notre bonheur car dans l'intérieur de Cebu, nous ne croisons que très peu de villages. Nous mangeons ce jour-là à 15 heures !!!
C'est d'ailleurs à partir de ce moment-là qu'on a toujours eu dans notre sac de la mangue séchée et des chips de bananes pour pouvoir manger quelque chose lorsqu'on se retrouve au milieu de nulle part
A Moalboal, nous mangeons beaucoup de poisson (très frais !) et de seiche grillés. Nous goûtons également notre premier Halo Halo, le dessert philippin par excellence : un mélange de lait concentré sucré (ils en mettent partout !), de plusieurs ingrédients incongrus comme des haricots rouges, des céréales type corn flakes, des fruits frais, de la noix de coco et sur le dessus une boule de glace au ube, l'igname violette locale. C'est pas dégueu, mais on n'en mange pas tous les jours 😂
La suite de notre aventure dans quelques jours avec la découverte d’une des îles voisines de Cebu : Bohol
En avant pour un superbe voyage aux Philippines en votre compagnie. Vous avez la même approche que nous : hébergement typique (Top ! la 1ère case !), plages isolées, toujours au plus près du pays et de sa population que vous découvrez en scooter. On se régale en vous lisant. Bon trip et profitez à fond de cette qualité de vie qu'on n'a pas chez nous !
RépondreSupprimerMerci pour ce retour qui nous encourage à poursuivre le récit de nos aventures. Bisous à tous les deux
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