samedi 28 décembre 2024

Oman Partie 4 : Iles Daymaniyat

Après la découverte des wadis et du désert de Wahibas Sands, si on devait choisir une journée qui nous a fait rêver à Oman, ce serait celle passée aux îles Daymaniyat


Situées au large de Mascate, ces neuf petites îles forment un véritable paradis marin. Elles font partie d’une réserve naturelle protégée, ce qui signifie que leur accès est réglementé pour préserver ce joyau de biodiversité. 

Il faut réserver son aventure à l’avance, car le nombre de visiteurs est strictement contrôlé. Pendant notre journée, un bateau est même passé pour vérifier combien nous étions à bord !

L'excursion est relativement chère (30 OMR par personne soit environ 75€) mais cette journée vaut vraiment le coup


On est partis avec l’équipe de Mola Mola Diving Center, une bande de passionnés vraiment sympas. Ils nous ont accueillis avec le sourire, et on a tout de suite senti qu’on était entre de bonnes mains. 
La traversée n'est pas longue du tout, à peine plus de 45 minutes. 

Une fois sur place, c’est parti pour deux sessions de snorkeling dans des eaux d’un bleu irréel. Et là… quel spectacle ! 




On a eu la chance de nager avec des tortues (des dizaines, vraiment !), de croiser des raies, d’apercevoir quelques requins pointes noires (promis, ils n’ont rien d’effrayant), et d’être entourés de poissons multicolores. Chaque plongée était comme un tableau vivant.


Les tortues, parlons-en ! Elles étaient tellement nombreuses qu’à certains moments, elles nous bousculaient presque. On se retrouvait nez à nez avec elles, en train de les observer pendant qu’elles grignotaient tranquillement. Leur plat préféré ? Le corail. 



Mais ce spectacle avait une petite note triste : on a vite remarqué que le corail, dans cette zone, était en mauvaise santé. Peu de couleurs, beaucoup de zones blanchies, comme si le récif avait perdu sa vitalité. C’est vrai que malheureusement, la température de l’eau dans cette région ne permet pas vraiment au corail de retrouver sa splendeur d’antan. C’est dommage, car on imagine à quel point ces récifs devaient être spectaculaires il y a encore quelques décennies. Mais malgré tout, les îles restent un petit paradis pour les tortues et la vie marine. Tant qu’elles seront protégées, on peut espérer que la magie opère encore longtemps sous ces eaux turquoise.

À midi, on a eu droit à une pause pique-nique à bord du bateau : un festin de spécialités locales avec du houmous, des falafels, du baba ganoush, et ce pain typique dont on ne se lasse pas. Un moment simple, mais tellement convivial, à papoter entre deux bouchées et à admirer le paysage...

Et comme si ça ne suffisait pas, on a ensuite accosté sur l’une des neuf îles. Une montée rapide jusqu’au sommet nous a offert une vue à 360 degrés absolument grandiose sur les eaux turquoise et les îles environnantes. Là-haut, on s’est sentis vraiment chanceux d’être dans un endroit aussi préservé, où la nature règne en maître.



On a eu l’impression d’être réellement coupés du monde, dans un décor de carte postale où tout invite à ralentir et profiter. Et même si l’accès est bien réglementé, on comprend vite pourquoi : préserver un endroit aussi magique, ça n’a pas de prix


lundi 23 décembre 2024

Oman Partie 3 : Wahibas Sands

    Lorsqu'on a découvert le désert des Wahiba Sands, on en était à peu près à la moitié de notre parcours dans le nord d’Oman. À ce moment-là, on avait déjà vu pas mal de choses : on avait déjà visité Mascate et ses maisons blanches éclatantes, on avait nagé dans plusieurs wadis aux eaux cristallines, et on avait traversé des paysages qui passaient du désertique au verdoyant comme par magie. Mais là, en entrant dans le désert… on a vraiment eu l’impression d’avoir changé de planète

Pour accéder au désert, pas le choix : il faut un 4x4. Pas question de s’aventurer avec une voiture classique, sauf si tu veux finir ensablé avant d’avoir vu la première dune ! Si tu n'as pas de 4x4, ce n'est pas grave car plusieurs camps proposent des navettes ; mais franchement, conduire toi-même dans le désert, ça ajoute un vrai plus à l’expérience.

La seule entrée possible est par la ville de Bidiyat : c'est ici que le bitume s'arrête et qu'il faut dégonfler ses pneus pour partir à l'aventure

On emprunte donc une piste entièrement sablonneuse et étonnamment très roulablequi traverse le désert. On s’amuse beaucoup à franchir les bosses et les creux du sable car la conduite est vraiment très souple quand tu as les pneus dégonflés ! 


Rouler au milieu de ce décor, c’est vraiment magique. On a l’impression d’être seuls au monde, entourés de ce paysage infini. Par moments, le sable semble si pur, si intact, qu’on se demande si quelqu’un est déjà passé par là avant nous...




Ce qui rend également cette route spéciale, c’est ce qui l’entoure : de chaque côté, d’immenses dunes orangées s’élèvent comme des vagues figées. Ça donne envie de s’arrêter toutes les cinq minutes juste pour les regarder...

On avait réservé une nuit dans un campement simple, mais hyper accueillant : le Safari Glamping (115€ la nuit en demi-pension). Rien de tel qu’une jolie tente, un délicieux repas (très très copieux !) et des étoiles qui brillent comme jamais pour te faire oublier le confort d’un hôtel. Bien sûr, il y a aussi des options plus luxueuses pour ceux qui aiment un peu plus de confort (bungalows en dur ou bulles) mais nous on préfère les versions plus typiques.

Ce qu’on a le plus aimé dans le désert ? Le coucher de soleil. On s’est assis sur une dune et on a regardé les couleurs passer du jaune au rouge, puis au violet. C’était magique. Le genre de moment où tu te dis : "Est-ce que ça peut être plus beau que ça ?" Les couleurs étaient incroyables, et le silence… un silence qu’on n’a jamais connu ailleurs. 



Le lendemain matin, après une bonne nuit sous tente, on a repris la route, les yeux encore pleins de sable et la tête pleine de souvenirs. 

Si Oman est un pays de contrastes, alors les Wahiba Sands sont le parfait résumé : un endroit qui te fait sentir petit et grand à la fois. 


vendredi 20 décembre 2024

Oman Partie 2 : Les wadis

 NOS BAIGNADES DANS LES WADIS

Après notre étape tranquille à Mascate, notre road-trip a véritablement commencé. Chaque jour nous avons parcouru des dizaines de kilomètres pour découvrir de nouveaux paysages et surtout pour profiter de baignades rafraichissantes (parfois pas tant que ça car l'eau était tout de même à 28 degrés 😃) dans les wadis, ces sortes de rivières magiques situées en plein désert, et qui font la renommée de Oman. Ce qui les rend spéciaux, c’est qu’ils sont souvent entourés de falaises, de roches ocre et de palmiers, et qu’on y trouve parfois des piscines naturelles d’eau turquoise ou vert bouteille


Nous avons établi notre circuit pour découvrir les plus connus. Nous n'avons pas réussi à élire notre préféré tant ils sont tous différents et agréables alors on compte sur vous pour remplir cette mission à notre place 😊

LE WADI AL ARBEIEEN  

C'est le premier wadi que nous avons exploré. Il est situé à moins de 2 heures de Mascate. Pour nous c'était déjà l'aventure pour y arriver car la veille nous avions dormi à Bandar al Khairan et Fred n'a pas voulu prendre la route préconisée par Maps.me : il a préféré emprunter une piste complètement isolée qui nous faisait économiser une cinquantaine de kilomètres... Au départ le gps nous annonçait une durée de 58 heures pour arriver à destination 😂 Mais Fred est resté confiant (moi un peu moins 😅) et il a eu raison car les heures se sont égrainées au même rythme que les minutes et nous avons mis au final seulement 1h20 !!! Nous n'avons croisé en tout et pour tout qu'un véhicule : heureusement que nous ne sommes pas tombés en panne, nous aurions pu rester coincés plusieurs jours. Mais c'est aussi ça Oman : sortir des sentiers battus et repousser ses limites, vous n'êtes pas d'accord ?



La route qui mène au Wadi al Arbeieen n'est pas vraiment une route, c'est plutôt une piste... très poussiéreuse. Durant une demi-heure, les paysages ne sont pas mémorables mais au détour d'un virage c'est la récompense : une oasis surgie de nulle part s'offre à nos yeux. 


Entre les palmes, on entraperçoit de temps à autre l'eau en contrebas qui serpente dans le fond de la gorge. On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre... jusqu'à ce qu'on se gare sur le parking (seulement 5 voitures peuvent s'y garer). 
Et là, juste devant nous, une eau d’un bleu-vert presque irréel, des rochers qui forment des piscines naturelles, et… personne. A ce moment-là, avec Fred on se regarde et on se dit : "C’est véritablement pour ça qu’on est venus à Oman"


On passe deux heures à barboter, à grimper sur les rochers, à remonter le courant en nageant ou en marchant et à écouter le silence. 



À un moment, on croise des locaux qui pique-niquent au bord de l’eau. Ils mangent de la graine de couscous qu'ils ont fait gonfler dans l'eau de la rivière, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde de déjeuner dans un endroit aussi magique. On les salue, ils nous sourient, mais on n'ose pas les déranger pour les prendre en photo.


En conclusion, le Wadi al Arbeieen, ce n’est donc pas juste un endroit, c’est une sensation : celle d’être minuscule au milieu de cette nature grandiose, mais aussi incroyablement chanceux d’en faire partie, ne serait-ce que pour quelques heures... C’est un souvenir magique qu’on trimballe maintenant avec nous 💞


LE WADI TIWI

La vallée de ce wadi est absolument splendide, bordée de palmiers, de falaises impressionnantes et de villages qui semblent accrochés aux montagnes. Elle est d'ailleurs surnommée « La gorge des 9 villages". On suit le wadi pendant un long moment, tantôt sur la rive droite tantôt sur la gauche ; son eau est claire et limpide mais on ne s'y baigne car notre objectif est d'atteindre le village de Mibam, le dernier village au bout du wadi. 

On ne va pas se mentir : l'accès au village de Mibam c’est un peu une mission : la route de fond de vallée laisse la place à une "route" très caillouteuse et pleine de nids de poules dont l'inclinaison nous fait dire que le 4x4 est vraiment indispensable !!! D'ailleurs on se demande plus d’une fois si on ne va pas rester coincés dans un virage. Mais chaque effort est récompensé par des panoramas à couper le souffle.



On arrive au bout d'une petite heure dans ce village de montagne, le calme est absolu, les maisons simples s’intègrent parfaitement au paysage, et les quelques habitants qu’on croise nous saluent avec un sourire chaleureux. Par contre, il est très difficile de se garer ici ou même de croiser un autre véhicule tant la route est étroite. On trouve malgré tout une place en plein cœur du village. Un villageois nous propose de nous accompagner à la cascade, celle pour laquelle on vient de faire tout ce chemin. Je pense qu'on aurait pu rejoindre seuls cette cascade mais il nous explique qu'on est obligé de traverser des parcelles de terrain privées, dont la sienne, alors on accepte bien volontiers sa proposition. 

Au début, on longe le falaj sis en plein cœur de la palmeraie : on est à l'ombre et il fait bon. On n'entend que le bruit de l'eau qui s'écoule et les oiseaux dans les arbres...

Un falaj, c’est un système d’irrigation traditionnel qu’on trouve partout à Oman. Concrètement, ce sont des petits canaux, creusés dans le sol ou bâtis, qui acheminent l’eau des montagnes jusqu’aux villages, aux cultures ou aux palmeraies. Ce qui est génial, c’est que ces canaux sont utilisés depuis des siècles, et beaucoup fonctionnent encore aujourd’hui. Ils sont super bien pensés, avec des ouvertures pour distribuer l’eau équitablement entre les habitants. En gros, le falaj, c’est un peu le cœur battant de la vie rurale omanaise : sans lui, pas de cultures, pas de verdure, et beaucoup moins de magie dans les wadis ! 

 

Le chemin descend pas mal, nos gambettes en prennent un coup et on pense que la remontée risque d'être très sympa😅
La fin du chemin est encore plus sportive : il faut se tenir à des chaines pour contourner et descendre les gros blocs de rocher ! Mais ça en vaut la peine quand on lève la tête et qu'on voit le paysage autour de nous

On se retrouve enfin devant un bassin d’eau turquoise, entouré de roches et de palmiers, c'est magnifique. On est seuls, ou presque, avec cette sensation encore une fois d’être au bout du monde...

Le seul point négatif est qu'on visite Mibam en milieu d'après-midi et qu'en novembre le fond de la vallée est déjà à l'ombre... C'est déjà splendide, alors on imagine ce que ça doit être en plein soleil !


On laisse notre guide devant le grand bassin (il n’a pas l'air fan de baignade) et on continue à explorer… à la nage ! On remonte un superbe canyon aux parois verticales. Tout est hyper calme, on n’entend que le bruit de l’eau. Sur tout le trajet, on ne croise que deux personnes : autant dire qu’on avait l’endroit presque rien qu’à nous.

On alterne entre marcher et nager, c’est super agréable. À certains endroits, il faut même remonter le courant en grimpant de petits rapides. Au bout de quelques minutes, on arrive devant une grande cascade. Tout en haut, on aperçoit des gens et on se demande comment ils sont arrivés là. Pour moi, c’est clairement le bout du chemin (aucune chance que je monte là-haut !), Fred, lui, ne se démonte pas et grimpe au sommet grâce à une corde installée sur place. Une fois en haut, il découvre des roches parfaites pour poser sa serviette et bronzer. Il discute avec les quelques personnes présentes qui lui montrent des escaliers par lesquels ils sont arrivés. Et là, on comprend qu’on aurait pu prendre ces escaliers pour revenir à la voiture directement ! Par contre la descente n'est pas évidente et peu de personnes s'y risquent. 

Petit conseil si vous visitez la cascade de Mibam : pensez à repérer ces escaliers ! Ça peut vous éviter un aller-retour à la nage. 😉


LE WADI ASH SHAB

Le wadi Ash Shab, c’est un peu le "must-see" quand on est à Oman, et croyez-nous, la réputation est méritée ! Pour y accéder, on commence par une mini-aventure : un bateau tout simple qui nous traverse sur l’autre rive du wadi pour 1 rial (le trajet le plus court mais le plus stylé qu’on ait jamais fait 😂)

Ensuite, place à la marche : une randonnée d’environ 45 minutes à travers des paysages de fous : falaises dorées, palmiers et un falaj qui serpente tout le long du chemin. On marche souvent à ses côtés, bercés par le doux bruit de l’eau qui s’écoule. On commence à marcher à 8h15 et on est à l'ombre presque tout le temps à l'aller. Au retour par contre le soleil tape vraiment fort et on a très chaud. C'est l'un des avantages de visiter tôt 😉 L'autre avantage c'est qu'il n'y a quasiment personne et ça c'est vraiment génial.

 

A mesure qu’on avance, les vasques d’eau cristalline se dévoilent, de plus en plus belles. L’eau est si claire qu’on voit chaque pierre au fond. 


Lorsque le chemin s'arrête, on pose nos affaires, et hop, plongeon obligatoire. On garde seulement notre sac étanche dans lequel on conserve les passeports, notre liquide, les clés de la voiture et les téléphones. 

Ce wadi est comme un parcours aquatique géant : tantôt on marche, tantôt on nage, en avançant d’un bassin à l’autre. La température de l’eau ? Parfaite. Ni trop chaude, ni trop froide, juste ce qu’il faut pour se sentir bien. Au final, on reste plus de deux heures dans l’eau, incapables de s’en lasser. 



À chaque nouveau virage, on découvre un paysage encore plus beau. Les reflets du soleil sur l’eau turquoise, les rochers sculptés par le temps… On ne veut plus repartir. On a juste envie de rester là, à flotter dans ce décor irréel, oubliant complètement l’heure ou ce qui nous attend après. Un vrai moment hors du temps.

Mais le clou du spectacle, c’est la fameuse grotte cachée et sa cascade. Pour y accéder, il faut nager à travers un petit passage étroit entre les rochers. Et là, on ne va pas se mentir : il ne faut pas être claustrophobe comme moi ! J’ai tenté deux fois, mais à chaque fois, je me suis arrêtée, persuadée que ma tête ne passerait jamais. Résultat : j’ai jeté l’éponge, frustrée, pendant que Fred, lui, s’est lancé sans hésiter.

Non seulement il est passé, mais il a aussi réussi à remonter la cascade à l’intérieur grâce à une corde accrochée aux parois. Tout fier, il est revenu avec des photos de l’autre côté : un bassin encore plus beau et des jeux de lumière incroyables. Et là, il a réussi à me convaincre. Allez, troisième essai pour moi ! J’ai pris une grande inspiration, serré les dents, et je me suis lancée. Et franchement, je n’ai pas regretté une seconde. L’intérieur de la grotte est magique : un vrai décor de film avec l’eau, les reflets et cette cascade qui semble tomber du ciel. Bon, je n’ai pas tenté l’escalade à la corde comme Fred (faut pas exagérer), mais je suis déjà trop fière d’avoir franchi ce tunnel qui me faisait si peur. Une petite victoire perso dans ce coin de paradis ! 

 

LE WADI BANI KHALID

Quand on nous a parlé du wadi Bani Khalid, tout le monde disait que c’était un incontournable d’Oman mais qu'il était aménagé avec un restaurant et des surveillants de baignade ! On s’attendait donc à quelque chose d’un peu trop touristique à notre goût et on a hésité à le faire. Mais grosse surprise : même avec son côté organisé, ce wadi nous a complètement conquis !

La veille, nous avons dormi  au bord du Wadi Hawer situé à quelques kilomètres seulement. Lorsqu'on quitte la route principale, on se retrouve sur un point de vue qui domine la vallée et sa palmeraie...

 Je pense que ce bivouac a été mon préféré à Oman...

Imaginez : On est arrivés en fin de journée, juste à temps pour installer notre campement au bord du cours d'eau, sur la gauche avant l'entrée du village. Les couleurs sont magnifiques, avec ces teintes dorées sur les roches...

La nuit a été d’un calme impressionnant. On n’entendait que le coassement des grenouilles au loin, et rien d’autre. On a dormi comme des bébés. Le matin, c’est un réveil tout doux avec le chant des oiseaux et la lumière du jour qui arrive lentement. Un moment simple mais super agréable. Ce bivouac restera un beau souvenir. Malheureusement on n'a pas pris le temps de visiter ce wadi (on a lu des expériences sur Internet qui disaient qu'il était magnifique) ; ce sera pour nous une bonne raison de revenir à Oman un jour vous ne croyez pas ? 😊

Grâce à notre campement si proche, on est arrivés au wadi Bani Khalid aux alentours de 9h00. Et là, surprise : le parking est quasiment désert. On suit alors un sentier pavé (ici on ne risque pas de se casser la figure en escaladant les rochers !) sur 500 mètres environ, qui nous mène devant un premier bassin.  Notre première impression est mitigée : bien que la couleur de l'eau soit magnifique et que tout soit calme, l'ensemble manque un peu d'authenticité. Il y a également des ponts et des structures pour faire des photos...


Mais dès qu'on franchit le deuxième pont, la gorge se rétrécit et la beauté du Wadi Bani Khalid s'offre véritablement à nous...


On ne perd pas une minute : dès qu’on voit les vasques, on file dans l’eau (nous on se change derrière un arbre à côté des chèvres mais sachez qu'il y a des vestiaires et des toilettes ici ! 😂).

Fred, fidèle à lui-même, teste tous les plongeons possibles depuis les rochers, pendant que je savoure le moment en flottant tranquillement. Ensuite, on décide de remonter le cours du wadi à pieds et parfois à la nage, au fil des vasques naturelles. Ce wadi est splendide ! En plus il est orienté de façon telle qu'il est ensoleillé presque toute la journée.




Nous remontons le wadi jusqu'à la grotte Muqal. Nous tentons d'y pénétrer armés de lampes frontales (Fred alias Mac Gyver avait prévu le coup) mais nous rebroussons chemin au bout d'une centaine de mètres : non seulement il faut se faufiler dans une sorte de goulet pour y pénétrer mais en plus la voute ne fait que s'abaisser... et il nous faut presque ramper pour continuer à avancer. Je passe donc rapidement en mode claustro et je suis obligée de revenir sur mes pas avec Fred sur mes talons 😅

Après trois heures à explorer, nager et rire, nos estomacs commencent à réclamer. On décide de tester le restaurant situé à l'entrée du wadi. On a un peu peur que ce soit trop « attrape touristes », mais pas du tout ! Le cadre est vraiment agréable, avec des tables qui surplombent le bassin principal, parfait pour savourer un déjeuner après l’effort. On prend la formule à 2 rials qui comprend un buffet de salades, du houmous et du pain (il y a également une formule à 4 rials avec le buffet complet) : pour nous c’est le repas idéal pour clôturer cette matinée parfaite 💓

Il est presque 13h lorsque nous décidons de rejoindre le parking et il fait extrêmement chaud. Fred a alors l'idée de rentrer par la palmeraie au lieu de reprendre le sentier pavé et c'est une super idée : non seulement nous sommes à l'ombre, mais en plus nous sommes seuls et l'endroit est superbe ! Pensez-y si vous visitez le Wadi Bani Khalid 😉


LE WADI DAMM

Le Wadi Damm, situé à environ 1h30 de Nizwa, est très peu connu mais c'est une expérience qu’on n’oubliera pas de sitôt : entre la baignade, la marche et la beauté sauvage des lieux, on y a passé un très bon moment. La route pour y accéder est magnifique : elle serpente entre les montagnes imposantes du Djebel Shams et les derniers kilomètres se font même sur une piste ! Ce mélange entre montagne et oasis, entre chaleur sèche et fraîcheur de l’eau, montre une fois de plus à quel point Oman est un pays plein de contrastes.


On a hésité à y aller, car au départ on pensait partir randonner dans le Djebel Shams, mais la chaleur nous a vite dissuadés. 

En inscrivant sur Maps.me "wadi damm parking", le gps nous fait nous garer dans le lit du wadi asséché. On se demande donc si on va trouver de l'eau par ici...

On suit ce lit de rivière sur quelques centaines de mètres puis on longe un falaj jusqu’à un petit barrage qui marque le début des choses sérieuses. Après on a le choix : soit longer le cours d'eau sur la rive droite en marchant en hauteur sur les rochers, soit se mettre à l'eau et nager pour remonter le courant. Bien évidemment, on choisit la 2ème solution : on range nos affaires dans un sac étanche, et hop, à l’eau ! 




Nager entre ces parois rocheuses, dans une eau limpide et fraîche, c’est toujours magique. À chaque virage, on découvre des recoins encore plus beaux, et on a l’impression d’être de véritables aventuriers





Nous poursuivons jusqu'à un grand bassin et notre aventure s'arrête là car nous sommes déjà à l'ombre. C'est en fait un des inconvénients du wadi Damm : en hiver, à cause de son orientation, il n’y a plus de soleil à partir de 13h.
Si nous avions voulu continuer, il aurait fallu grimper sur le gros rocher situé à gauche du bassin en s'aidant des cordes mises à disposition ; j'ai essayé mais c'est vraiment pas évident



On a donc un petit goût de trop peu en quittant le wadi Damm. On a l’impression de ne pas en avoir assez profité… Mais voilà qu’en reprenant la piste pour rejoindre le Djebel Shams, on tombe par hasard sur des vasques d’eau cristalline accessibles directement depuis la route !

Ici, c’est le calme absolu : pas une âme à l’horizon, et ce lieu n’est même pas référencé. Curieux, on zoome sur Maps.me et on se rend compte qu’on est sur un affluent du wadi Damm. Jackpot ! On se baigne dans ces vasques pendant près d’une heure, profitant du calme et de l’eau fraîche. Une vraie pépite, complètement imprévue. Pour les curieux, on vous partage les coordonnées GPS… mais chut, on compte sur vous pour garder le secret ! 😉