dimanche 22 avril 2007

MARRAKECH


20 avril 2007


Nous arrivons à l'aéroport de Marrakech à 15h20. Le temps est chaud et ensoleillé.

Marrakech est surnommée la Perle du Sud  ou la Ville ocre. Elle se situe dans l'intérieur des terres, au pied des montagnes de l'AtlasC'est la troisième plus grande ville du Maroc après Casablanca et Rabat. Elle compte plus de 900 000 habitants, appelés "Marrakchis"




Marrakech est formée de 2 villes très différentes : la Médina (ou vieille ville) entourée de remparts et Guéliz, la nouvelle ville.
Nous avons décidé de loger dans la première car presque tous les centres d'intérêt d'ordre historique ou culturel s'y trouvent regroupés. Le dépaysement y est aussi total...



Un taxi nous mène donc aux portes de la médina mais ne veut pas nous mener plus loin, les rues étant trop étroites.
Nous voilà donc plantés au milieu d'une ruelle pavée, avec le guide du routard à la main. Evidemment, cela ne passe pas inaperçu et déjà plusieurs personnes se pressent autour de nous pour servir de guide. Un jeune garçon d'une dizaine d'années nous amène en quelques minutes devant le riad Jnane Mogador (lien vers le site de l’hôtelque nous avons réservé depuis la France. Tarif mis à jour en 2020 : entre 45€ et 55€ la chambre double avec petit-déjeuner. 


Nous nous installons tranquillement et profitons de la quiétude des lieux. 
Notre chambre est superbement décorée, alliant fer forgé, mobilier en cèdre et murs en tadelakt dans la salle de bain : tout ce que nous aimons. Une fontaine agrémente le patio et une belle cheminée orne le salon, avec de beaux coussins moelleux et colorés. 



En début de soirée, nous sortons pour passer la soirée sur la fameuse place Jemaa-el-Fna.
Nous marchons à peine 5 minutes et nous voilà plongés dans un autre temps : des vendeurs de jus d'orange, des restaurants de plein air, des charmeurs de serpents, des diseuses de bonne aventure, des porteurs d'eau berbères... tous se sont donnés rendez-vous ici pour donner un spectacle sur une scène gigantesque. ON ADORE !
On décide de boire un verre sur la terrasse de l'Argana café qui domine la place. De là, nous profitons de la musique et de cette ambiance si exotique.


21 avril 2007

Après un petit-déjeuner pris sur la terrasse de l’hôtel de laquelle nous profitons d'une superbe vue sur la Médina, nous décidons de retourner sur la place Jemaa-el-Fna pour une visite de jour.

Les restaurants de plein air ont disparu, ainsi que la musique. Tout a été nettoyé et le calme contraste avec l'agitation d'hier soir.


Quelques vendeurs sont là et nous ne manquons pas de leur rendre visite pour les photos souvenirs... Chacun quémande une piécette pour chaque cliché mais nous n'hésitons pas, cela fait partie du jeu.



Nous avons une vue imprenable sur le Minaret de la mosquée Koutoubia, qui ne se visite pas si on n'est pas musulman, mais on peut se balader dans les jardins autour. 
C'est un peu la Tour Eiffel locale... Elle a d'ailleurs servi de modèle à la mosquée de la Giralda de Séville.


En milieu de matinée, nos pas nous portent vers le cœur de la médina et nous décidons de nous y perdre quelques temps...


Les rues sont propres et pavées, les façades sont colorées. Nous marchons dans les ruelles sinueuses, n'hésitant pas à jeter un œil à chaque porte ouverte donnant sur des patios. Certaines, plus importantes, sont bordées de commerces. Une balade bien agréable.


Après un déjeuner savoureux et épicé face aux tombeaux saadiens, nous nous rendons au Palais El-Badi et au Palais de la Bahia.

Le premier fut construit au XVIème siècle dans le but d'y organiser des fêtes somptueuses. Son nom signifie "l'incomparable". Aujourd'hui, les plafonds incrustés, les marbres noirs, les onyx et autres matériaux précieux ont disparu ; malgré cela, l'endroit a beaucoup d'allure.




Le palais de la Bahia date de la fin du XIXème siècle. C'est un chef-d'oeuvre de l'art marocain avec des sols en zellige, des hauts panneaux de stuc, des corniches et linteaux de portes en bois de cèdre...
Les appartements richement décorés débouchent sur des patios fleuris.




Nous finissons l'après-midi en nous perdant dans les souks, à la recherche de portes en fer forgé pour le coin barbecue de notre villa de La Crau. Ne trouvant pas les bonnes dimensions, nous décidons de les faire faire sur-mesure à un petit artisan. Il les tiendra prêtes pour la semaine prochaine lorsque nous repasserons à Marrakech avant de reprendre l'avion... J'espère que nous réussirons à revenir au même endroit, car il est impossible de se repérer par ici !!!




Ce soir, nous n'allons pas sur la place Jemaa-el-Fna mais nous dînons dans un restaurant calme et isolé, en contrebas de la rue de l'hôtel Jnane Mogador.
Nous profitons de la sérénité du patio pour organiser la journée de demain. 
Nous nous couchons tôt car ce matin la mosquée nous a réveillés au lever du soleil et il a été difficile de nous rendormir. Aussi, d'avoir marché toute la journée, nous sommes crevés .Bonne nuit !

22 avril 207

Nous commençons notre journée par la visite de la Médersa Ben-Youssef. C'est une ancienne école coranique d'architecture arabo-andalouse qui pouvait contenir 900 élèves que l'on entassait dans une centaine de chambres entre 1570 et 1950.



La Koubba Almoravide se trouve à quelques dizaines de mètres de là. Nous la découvrons un peu par hasard, car rien n'indique ce qu'est ce monument et pourtant il est rempli d'histoire...
C'est le dernier témoignage de la dynastie des Almoravides, fondateurs de Marrakech. C'était un lieu où les croyants pratiquaient leurs ablutions.



Nous finissons notre visite de la médina par un nouveau petit tour dans les souks, cette fois dans le quartier des teinturiers. Des fils de toutes les couleurs pendent au-dessus de nos têtes, dans une explosion de couleurs vives.




En fin de matinée, nous décidons de prendre un taxi pour nous rendre à Guéliz. C'est la ville nouvelle créée par les français lors du protectorat. L'avenue Mohammed V relie directement Guéliz à la Médina.
Le contraste avec la médina est saisissant. Nous passons de ruelles imbriquées les unes dans les autres et des maisons au confort assez sommaires à des bâtiments administratifs modernes et des avenues goudronnées et fleuries. Deux mondes parallèles !

Nous nous faisons déposer devant le jardin Majorelle, atelier du peintre du même nom dès 1924. Yves Saint Laurent et Pierre Bergé ont restauré cet endroit à la mort du peintre.
C'est un lieu magnifique ; les jardins sont plantés de cactus, de bougainvilliers et de bambous ; les couleurs de la verdure contrastent avec le bleu Majorelle des bâtiments.



Nous décidons de passer la fin d'après-midi à la Ménara. Un taxi nous y conduit, en faisant un détour par la palmeraie de la ville. Cette dernière nous déçoit beaucoup ; les palmiers ont l'air très mal en point ! De pauvres dromadaires sont stockés ici pour faire faire des promenades aux touristes perdus comme nous. Nous refusons la proposition et continuons notre chemin.


Heureusement, nous passons un moment très agréable à la Ménara. C'est une vaste oliveraie au cœur de laquelle se trouvent un grand bassin et un petit pavillon.
Nous sommes dimanche et il y a beaucoup de monde mais nous sommes sans doute les seuls français. Nous prenons notre thé sur une terrasse bordée d'oliviers et prenons le temps d'écouter la musique jouée par de petits groupes de jeunes marocains.


Ce soir nous retournons sur la célèbre place. Nous nous plongeons dans l'animation des stands, puis nous installons sur des bancs et dégustons des brochettes servies avec des légumes grillés. Un régal !


Nous ne résistons pas à un jus d'oranges pressées ni à notre traditionnel thé à la menthe, le tout accompagné de cornes de gazelles et autres douceurs servies sur la terrasse de l'Argana.




Demain nous quittons Marrakech, direction le Sud. A bientôt !

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