vendredi 18 avril 2008

RETOUR VERS DJERBA


15 avril 2008

Après un petit-déjeuner composé de crêpes, de miel et de jus d'orange frais, nous partons visiter la briqueterie de Tozeur. 
C'est la fumée noire s'échappant des fours qui guide notre chemin.
Lorsque nous arrivons sur place, nous sommes, comme souvent, les seuls touristes ; un ouvrier nous propose alors gentiment de nous faire faire le tour, en nous expliquant les différentes étapes de la fabrication des briques rose de Tozeur.

Ces dernières sont fabriquées avec un mélange d'argile rouge et d'argile blanche ; elles sont moulées à l'aide d'un cadre en bois puis mises à sécher au soleil durant quelques jours. Lucas a même le droit d'en fabriquer quelques-unes.


Elles sont ensuite disposées dans un immense four dans lequel on tient largement debout ! Chaque four peut contenir au minimum 6000 briques.


Le four est chauffé à l'aide de branches de palmiers. Le feu doit être progressif pour atteindre 1000° et cuire les briques durant 24 heures.


Après cette visite très instructive, nous décidons de retourner une nouvelle fois dans le vieux quartier de Tozeur. Nous arpentons les ruelles, nous laissant bercer par le calme et la fraîcheur (apparente) des lieux. Les commerçants sont tous sympathiques. On se sent bien.


Au détour d'une ruelle, nous passons devant le café maure "Roch El-Abbes. Nous y sommes accueillis avec gentillesse et bonne humeur par le propriétaire. Nous commandons deux thés accompagnés de petits gâteaux dont les tunisiens ont le secret.



Nous discutons avec plaisir avec le propriétaire qui s'avère être professeur de musique. Il a d'ailleurs installé dans une petite pièce un musée avec plusieurs instruments. Il fait la démonstration aux enfants.
De retour dans la cour, il offre à Lucas et Olivia un cahier d'écriture ; les voilà donc en train de s'entraîner à écrire en arabe mais ils ont beaucoup de mal car les formes sont très difficiles à reproduire. 


Nous quittons finalement Tozeur aux alentours de midi. Nous avons de la route à faire jusqu'à Matmata !

Nous traversons une nouvelle fois le Chott El-Djerid. Je ne manque pas l'occasion de faire de nouveaux clichés ; les couleurs sont encore plus vives qu'il y a trois jours car aujourd'hui le ciel est d'un bleu très pur.



Marcher ou rouler sur le sable est vivement déconseillé car on s'enfoncerait... Certains ne l'ont apparemment pas cru !


La chaleur est étouffante. Les enfants sont fatigués par la longue route. Fred a alors l'idée de s'arrêter dans un superbe hôtel pour y déjeuner et y passer une partie de l'après-midi. 
Nous avons l'hôtel pour nous seuls car leurs occupants sont partis en excursion pour la journée. Lucas et Olivia sont ravis : la piscine est splendide !


Nous arrivons à Matmata en toute fin d'après-midi. Les rayons du soleil à cette heure tardive font ressortir les couleurs du paysage. C'est vraiment très beau.


Nous tardons un peu à trouver un hôtel, ni trop cher, ni trop touristique et nous posons finalement à l'hôtel Matmata, qui n'est vraiment pas top mais qui peut convenir pour une nuit.

16 avril 2008

Nous partons relativement tôt ce matin pour rejoindre Houmt-Souk sur l'île de Djerba.
A l'aller, nous avions pris la route qui traverse la mer par un pont au niveau de El Kantara. 
Cette fois-ci, nous prenons le bac à Jorf pour rallier l'île.



Nous posons nos valises à l'hôtel Arischa, installé dans un ancien fondouk, à deux pas des souks et pas trop loin de la marina (Lien vers le site de l'hôtel)
Pour la petite histoire, les fondouks sont des établissements qui accueillaient (entre le IXème et le XIXème siècle) des marchands ambulants et leurs montures. Ils étaient situés le long des anciennes routes de la soie et étaient édifiés autour d'un patio.


Notre chambre quadruple (tarif 50€) est splendide ! Elle est d'une belle teinte marron glacé, avec des niches et des lampes en fer forgé... Le décor que Fred et moi apprécions beaucoup. Pour une dernière nuit, c'est assez sympa comme ambiance.


Nous passons l'après-midi à flâner, tantôt dans les souks, tantôt dans les ruelles aux façades blanches et bleues, tantôt sur la marina où nous dégustons une bonne glace.



17 avril

Nous profitons d'un dernier petit-déjeuner Tunisien dans le patio avant de rejoindre l'aéroport.


Arrivés à Paris en début d'après-midi, nous laissons nos bagages à la consigne de la gare de Lyon. Nous décidons de passer le temps dans une salle de cinéma avant  de prendre un train de nuit pour Toulon vers 20h. 
Le retour est calme... mais nos têtes sont pleines de belles images.




lundi 14 avril 2008

TOZEUR ET LES OASIS DE MONTAGNE


12 avril 2008

Nous repartons de Douz en tout début de matinée et traversons le Chott El-Djerid qui relie Kebili à Tozeur. C'est une vaste plaine saline qui s'étend sur près de 5000km². Sa surface est parfaitement plate et recouverte de sel. 


Les paysages sont magnifiques et les eaux passent du bleu au rose. Malheureusement, le soleil est très voilé aujourd'hui et ne permet pas d'apprécier les paysages à leur juste valeur. J'espère que nous aurons plus de chance quand nous parcourrons le chott dans l'autre sens dans quelques jours...





Le long de la route, quelques petites baraques se sont installées et proposent toilettes et boissons fraîches. Certains ont un drôle d'humour et je ne résiste pas à l'envie de prendre un cliché de leurs toilettes "delux"...


A Tozeur, nous posons nos bagages à la résidence Warda, une pension très simple mais proche de la palmeraie. Nous payons 30€ la chambre quadruple avec petit-déjeuner.

Tozeur est l'une des oasis les plus célèbres du monde. Elle abrite une magnifique palmeraie où nous décidons de nous rendre sans attendre. Devant l'hôtel, des calèches proposent de nous en faire faire le tour pour quelques dinars.



Notre guide nous explique que la palmeraie est organisée sur 3 étages de végétation : les champs de culture, les arbres fruitiers et au-dessus les palmes. Une balade fraîche et intéressante.


En milieu de parcours, comme fait exprès, nous passons devant Chak-Wak, un parc à thème retraçant l'histoire de l'humanité. Devant l'entrée se dresse un énorme dinosaure. Les enfants ont alors les yeux qui s'illuminent. Nous décidons donc d'entrer (30€ pour nous 4) et passons, somme toute, un moment très agréable. 
Lucas et Olivia ne se lassent pas de prendre des poses devant les immenses reproductions de dinosaures...




Pour finir la journée, nous rejoignons la source captée qui alimente l'oasis pour une baignade bien méritée. Nous sommes les seuls touristes au milieu des enfants du village... et des dromadaires qui viennent s'abreuver ! Un moment très convivial...



13 avril 2008

Nous nous levons tôt car nous devons nous rendre à Metlaoui pour prendre le train "Le lézard rouge" qui parcourt les gorges de Selja. Le train n'a que 3 départs hebdomadaires donc c'est aujourd'hui ou jamais car notre séjour en Tunisie n'est pas illimité.


Nous avons réservé les billets 2 semaines avant le départ mais on nous a conseillé d'arriver tôt pour avoir de bonnes places. Nous nous posons aussi des questions sur la fiabilité de la réservation téléphonique... Les tarifs sont de 25 dinars par adulte -soit 11€ environ- et 15 dinars par enfant -soit 6,5€ (mise à jour 2020). Pour plus de renseignements vous pouvez consulter le site du Lézard Rouge.

Nous perdons du temps à trouver la gare de Metlaoui car elle n'est indiquée sur aucun panneau routier mais en fin de compte, nous arrivons à temps et obtenons nos billets très rapidement.
En pénétrant dans le train, nous avons l'impression de plonger dans l'univers de Harry Potter à destination de l'école Poudlard...




Le train serpente à travers les chaînes de montagnes dans un véritable décor de far west. C'est MA-GNI-FI-QUE !
Au bout de 45mn environ, le train s'arrête et nous permet de descendre pour nous dégourdir les jambes pendant une vingtaine de minutes, le temps pour le conducteur du train de changer de locomotive.





Il est 12h30 lorsque nous finissons l'excursion. Nous mangeons dans un resto en bord de route puis reprenons la voiture pour nous rendre dans les oasis de montagne.



Afin de faire une boucle, nous décidons de nous rendre à Midès en passant par Redeyef. Malheureusement, en milieu de parcours, nous sommes arrêtés par la police tunisienne qui nous interdit le passage. Leurs explications sont assez vagues ; au loin retentissent des explosions... Nous ne sommes vraiment pas loin de la frontière algérienne. Les deux sont-ils liés ? Nous ne nous attardons pas et sommes obligés de refaire la route dans l'autre sens. Nous perdons alors plus d'une heure pour rejoindre la route qui mène à Chébika.

Chébika est aujourd'hui connue pour sa petite oasis nichée dans une gorge encaissée.


Nous nous garons sur un énorme parking où se trouvent déjà plusieurs bus et nous dépêchons d'attaquer le circuit pédestre avant eux.
Ce dernier serpente dans la montagne, empruntant des chemins étroits mais très bien indiqués.



Au sommet, nous arrivons devant une cascade magnifique aux eaux claires et fraîches. 



Cette cascade appelle à la baignade mais nous ne tentons pas l'expérience car trop de touristes (comme nous) s'arrêtent pour prendre des photos.
Nous continuons le sentier qui suit le cours d'eau se déversant de vasque en vasque.
L'eau d'un vert profond contraste avec le rosé des roches alentours.


Les enfants sont un peu déçus de ne pas se baigner mais l'heure avance et nous voulons avoir le temps de poursuivre jusqu'à Midès.

La route goudronnée nous mène jusqu'à "La grande cascade" de Tamerza, haut-lieu touristique mais trop touristique à notre goût.
Les enfants sont assaillis par les vendeurs. Ils en profitent pour approcher de gros lézards plus ou moins apprivoisés... Nous donnons gracieusement quelques dinars pour la photo.


Nous suivons le chemin qui mène à la cascade que nous trouvons assez banale et pas si grande que ça du fait que nous entamons la saison sèche. Nous sommes donc un peu déçus. De plus, le site est déjà à l'ombre, ce qui lui enlève de son cachet.
Nous ne nous attardons donc pas longtemps.


Nous poursuivons la route et traversons ensuite le village de Tamerza qui se situe au sommet d'une crête. Le vieux village a été abandonné en 1969 après des pluies violentes qui ont endommagé les maisons. 


Les couleurs sont superbes et nous décidons de nous arrêter pour faire une balade dans le canyon.
Nous nous garons devant l'hôtel des Cascades. Nous mettons un moment à trouver un sentier permettant de rejoindre le vallon et c'est un habitant qui nous y conduit. Nous entamons la discussion et il décide de nous accompagner. 
Nous marchons un bon moment en suivant le lit de l'oued asséché. La petite rando est très calme et agréable.


Notre balade se termine devant une petite cascade. Les enfants se mettent en culotte et se mouillent pendant que nous offrons un thé à la menthe à notre guide.


Nous continuons notre périple vers Midès, le "far west" tunisien, qui a servi de décor à une course de modules dans le premier épisode de "Star Wars". Lucas est aux anges !



Même si le paysage est splendide, nous ne pouvons nous y attarder car le jour commence à décliner et il nous faut encore parcourir plus de 50km pour rejoindre Tozeur.
Sur la route de retour, nous sommes arrêtés à deux reprises par la police tunisienne pour un contrôle d'identité. A chaque arrêt, ce sont les mêmes conseils et les mêmes remontrances : vous ne devriez pas vous déplacer seuls à cette heure avancée... Sommes-nous vraiment inconscients et la route est-elle si dangereuse que ça ?

Les enfants s'endorment dans la voiture et il fait nuit noire quand nous arrivons à l'hôtel. Nous dînons rapidement et n'avons pas besoin de berceuses pour dormir jusqu'au lendemain.

Bilan de la journée : Nous avons vu de magnifiques paysages mais nous avons tout fait au pas de course ! Il aurait été bienvenue de dormir dans l'une des oasis de montagne et de faire ce parcours en 2 jours.

14 avril 2008

Nous prenons la voiture pour visiter Nefta, à 20km de Tozeur. Malgré une superbe vue sur la palmeraie depuis La Corbeille, nous sommes très déçus par la ville. Les rues sont assez sales, le marché n'a rien de palpitant. Nous ne restons donc guère plus d'une heure.


Nous revenons sur Tozeur en fin de matinée et nous rendons au Belvédère. Des moulages d'un poète tunisien natif de la ville ornent les rochers au sommet du site. 



Au retour nous nous arrêtons de nouveau au petit bassin dans lequel nous nous étions baignés il y a 2 jours. Nous y passons un bon moment et encore une fois, nous sommes seuls !


Nous déjeunons dans un petit resto du centre ville et passons l'après-midi à arpenter les ruelles du vieux quartier d'Ouled-el-Hadef. Les façades des maisons sont ocre et constituées de briques en saillie ou en retrait. Tozeur est décidément notre ville coup de cœur...


Nous tombons sous le charme des portes en bois ornées de clous. Nous parvenons même à acheter une réplique en miniature de l'une de ces portes...



En fin de journée, nous avons rendez-vous devant notre hôtel pour une excursion en 4x4 dans les dunes d'Ong Jmal, situées à une vingtaine de kilomètres.


Une piste assez longue nous mène au chott El Gharsa. Nous nous arrêtons en route, au pied d'un puits, où notre guide se fait une joie de faire la démonstration aux enfants.



Au milieu du chott se détache un piton de terre et de pierre couleur argile, dont l'extrémité ressemble à un cou de chameau (Ong Jmal).


Nous montons même à son sommet pour avoir une vue spectaculaire sur le chott. La montée est très rude !




Ensuite, c'est la séance frissons : notre guide prend plaisir à monter et dévaler les dunes en marche avant et en marche arrière, ce qui ne manque pas de faire hurler tout le monde ! De vraies montagnes russes !

Enfin, le 4x4 stoppe : devant nous s'étalent les restes d'un décor de Star Wars, un village abandonné construit pour "La menace fantôme". Lucas n'en revient pas !



Nous parcourons le site à la recherche d'un Jedi dans les décors de la planète Tatooine.



Nous rentrons à la tombée de la nuit.

Demain nous faisons la route retour en direction de Djerba. A très bientôt !