vendredi 11 avril 2008

ENTRE DJERBA ET DOUZ


8 avril 2008

Nous sommes partis ce matin en TGV pour Paris. Notre vol pour Djerba décolle demain à 6h45 ; nous logeons donc dans un petit hôtel près de l'aéroport. 
C'est déjà un peu les vacances pour les enfants car nous mangeons au resto !


9 avril 2008

La nuit a été très courte, voire inexistante : Lucas et Olivia étaient trop excités pour s'endormir hier soir et à 4h déjà, notre taxi nous attendait devant l'hôtel !
Mais ce n'est pas grave, nous sommes en vacances !

Nous atterrissons à Djerba en milieu de matinée et à peine débarqués, la chaleur nous saisit. Nous prenons possession de notre voiture de location réservée depuis la France et nous dirigeons sans attendre vers Tataouine.




Nous traversons d'immenses champs d'oliviers. Les paysages dans l'ensemble sont très arides alors même que nous ne sommes qu'en avril !
Au bout d'une demi-heure, nous regrettons amèrement de ne pas avoir pris l'option climatisation pourtant proposée à maintes reprises par le loueur car le thermomètre indique 42° !
En fait, je me suis vantée auprès du loueur d'être "une fille du sud", ne craignant pas la chaleur. Mais les enfants à l'arrière sont au bord de l'explosion ; ils ont les joues rouges et boivent presque sans discontinuer. Je me fais l'impression d'être une mère indigne...
Nous roulons donc durant presque 2 heures les vitres ouvertes, nous arrêtant à chaque village pour faire le plein d'eau fraîche.



Vers 11h, nous arrivons aux portes de Medenine, ville carrefour entre Djerba et le grand sud. Nous garons la voiture à l'ombre et partons à la recherche des ghorfas. Ce sont d'anciens greniers servant à emmagasiner des denrées -des céréales dans la partie basse, des olives et des fromages dans la partie haute-.



Une partie de ces ghorfas a été rénovée pour en faire des boutiques de souvenirs. 


Lucas et Olivia en profitent pour se choisir un bracelet argenté, gravé à leur nom.



A l'heure du déjeuner, nous choisissons de manger dans une cantine sans aucun cachet mais climatisée ! La nourriture est très épicée mais les enfants semblent apprécier.
Nous ne nous attardons pas à Medenine ; la chaleur est suffocante et les enfants désirent profiter de la piscine de l'hôtel que je viens de réserver. Nous nous rendons donc à quelques kilomètres de Tataouine, à l'hôtel Dakyanus (Lien vers le site de l'hôtel), où nous attend une grande chambre familiale. Nous avons aussi réservé le repas du soir, sachant que l'hôtel était assez isolé. Pour la chambre en demi-pension nous avons payé 90€. L'hôtel ressemble à un petit fort au milieu d'une étendue désertique et la décoration est splendide. Nous sommes même accueillis avec des jus de fruits. La classe !




10 avril 2008

Aujourd'hui c'est une grande journée qui nous attend ; nous allons rejoindre Ksar Ghilane pour dormir dans une oasis au milieu du désert ! Voici ce que cela donne sur une carte :




Afin de divertir les enfants, nous décidons de faire le tour des ksour (pluriel de ksar), ces forteresses où était entreposée la nourriture pour les hommes et les animaux. 


Nous faisons un premier arrêt sur la route de Chénini.




Puis nous visitons Ksar Haddada qui a servi de décor au village du jeune Anakin dans "La menace fantôme". Lucas commence à cet instant à s'intéresser au voyage ; )



Il parcourt chaque recoin mais ne trouve hélas pas son héros !


Nous poursuivons ensuite notre route vers Matmata, connue pour ses villages troglodytiques habités par des Berbères, au milieu de collines dénudées.
La route est bien longue pour les enfants. Les paysages, pourtant magnifiques, ne les intéressent pas beaucoup. Vivement le prochain arrêt !



Nous arrivons à Matmata aux alentours de midi. Nous visitons une habitation creusée dans la roche au fond d'un puits de 10 mètres puis une seconde ayant servi de décor au réalisateur Georges Lucas en 1976. 




Nous déjeunons sur une terrasse au cœur même du village de Matmata. Là, nous nous intéressons à la route nouvellement goudronnée qui mène à Ksar Ghilane et qui nous permettrait de rejoindre l'oasis par nos propres moyens au lieu d'acheter un tour organisé par un hôtel. Mais les avis des locaux sont partagés : "La route n'a-t-elle pas été ensablée ?" se demandent certains.
Malgré ces commentaires contradictoires, nous décidons de tenter le coup : nous ferons route vers le désert avec notre voiture de location, une petite Clio classic 5 places... De toutes façons, nous n'avons pas le choix : les hôtels dans notre gamme de prix sont tous complets et nous refusons de nous avouer vaincus avant d'avoir mené bataille.

Nous faisons un arrêt "thé à la menthe" à Tamezret, à quelques kilomètres de la bifurcation pour Ksar Ghilane, et en profitons pour compléter le plein d'essence avant de nous aventurer dans le désert.


Ce n'est qu'à 16h que nous entamons cette route de 75km de long qui porte le nom de "piste du pipeline" en rappel à la conduite de gaz libyen qui la borde. Malgré le sable, la route est très praticable avec notre Clio classic. Heureusement qu'elle ne fait que 75km car elle traverse la région en ligne droite et manque un peu de fantaisie. Heureusement, des dromadaires broutent ça et là.




Finalement, nous arrivons sans encombre... mais nous nous enlisons aux portes de l'oasis !
Fred, alias Mac Gyver, nous sort de là en un tour de main. Pas de photo souvenir, hélas, car je suis bien trop tendue pour cela !

Nous décidons de passer la nuit au campement El Biban, isolé et à l'écart de l'agitation des autres camps bien trop luxueux à notre goût, au prix de 18€ par personne en demi-pension pour une tente bédouine avec 4 lits de camps.


Le confort est très sommaire mais le dépaysement est bien présent. 
Nous déposons nos bagages et partons à pied à l'autre bout de l'oasis pour profiter de la source d'eau chaude en cette fin de journée. C'est très efficace pour éliminer la fatigue due à la longue route pour parvenir jusqu'ici. Des échoppes réparties autour de la source nous permettent même de nous payer un coca et de le consommer "sur place". C'est le pied !


Nous restons là jusqu'à la tombée de la nuit...
Nous voyons bien que les enfants n'ont plus la force de marcher jusqu'au camp, situé à presque 3km. Alors, nous sommes rapidement pris en stop par un chauffeur qui vient de déposer ses clients dans un campement très luxueux et qui rejoint El Biban où tous les guides se retrouvent pour passer la nuit.

Nous passons une soirée très animée et authentique, où chacun joue de la musique et chante. Des moments conviviaux comme on les aime.

11 avril 2008

Au lever du soleil, nous partons faire une méharée dans le désert. On s'équipe des chèches achetées à Tataouine et nous voilà partis à dos de dromadaires. La lumière de début de journée sur les dunes de sable est magique.





Nous nous rendons jusqu'à un ancien fort. Du sommet, nous apercevons l'oasis de Ksar Ghilane au loin.


De retour au campement, nous prenons le temps de déjeuner puis nous faisons route vers Douz où nous logerons ce soir. En route, nous déjeunons dans un petit resto typique très sympa. La déco est simple et nous mangeons sur des tapis.


Après le repas, nous décidons de nous rendre à Sabria, non loin de Douz, aux portes du grand Erg oriental (zone de 500km sur 300km située entre la Tunisie et l'Algérie). 
Les dunes gagnent du terrain chaque année et arrivent maintenant dans le village. Des enfants jouent dans les rues ensablées et nous proposent de nous rendre chez eux pour acheter des tapis. Nous refusons gentiment.
La clio a du mal à avancer ; nous décidons donc de faire demi-tour et de revenir sur nos pas. C'est à ce moment que nous croisons un jeune garçon qui nous propose de nous mener au fort. Nous l'embarquons et grâce à ses conseils nous y parvenons en moins de 10mn sans nous enliser !

Ancien fort français, le fort de Sabria a servi de décor au film Fort Saganne en 1986 avec Gérard Depardieu et Sophie Marceau. Il n'a rien d'exceptionnel mais il est noyé dans les dunes et fait face à l'immensité.


Désirant gagner quelques dinars, Mohamed, notre guide, nous propose de nous mener dans une carrière de Roses des sables située à quelques minutes de route.
Nous passons alors presque 1h à courir dans les dunes et faisons la récolte de magnifiques roses des sables.



Ce soir nous faisons confiance au guide du routard pour le choix du resto et ne le regrettons pas. Le propriétaire du restaurant "Ali Baba" nous accueille avec une grande gentillesse. Il nous mène dans une cour ensablée dans laquelle une tente berbère est aménagée. Nous sommes ses seuls clients et nous profitons de sa discussion animée toute la soirée.


La suite de nos aventures dans quelques jours... A bientôt !






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