17 juillet 2011
C'est à bord d'un ATR de la compagnie aérienne Precision Air que nous volons entre Arusha et l'île de Zanzibar.
Le vol ne dure guère plus d'une heure et nous atterrissons en milieu d'après-midi.
Le vol ne dure guère plus d'une heure et nous atterrissons en milieu d'après-midi.
Un minibus nous attend à l'extérieur de l'aéroport, commandé par Roger, le manager du Kipepeo Lodge dans lequel nous logerons pendant 7 nuits. (Lien vers le site de la villa)
Nous mettons plus d'une heure à rejoindre Jambiani, un petit village de pêcheurs au sud-est de l'île.
Sur la route nous découvrons une nouvelle ambiance, celle-ci même qui fait que nous sommes toujours en Afrique...
Lorsque nous arrivons à la villa, il fait presque nuit et la marée haute lèche les marches devant le jardin.
La maison est immense ; la structure du toit plafonne à plus de 10 mètres.
Des fenêtres simple vitrage des chambres s'échappe le doux bruit des vagues toutes proches. Un vrai bonheur !
Ali, le cuisinier, nous a concocté un bon petit plat. Nous passons à table à 19h et nous couchons assez tôt ; le groupe électrogène ayant des ratés, cela nous oblige presque à nous déplacer dans le noir.
18 juillet 2011
C'est le bruit des vagues qui nous réveille aux alentours de 8h. Les enfants dorment encore.
Le soleil est déjà bien levé ; ses rayons passent à travers les lames des persiennes.
Eddy, mon beau-père, arrive à cet instant de sa première baignade. Il nous confirme que l'eau est à une température idéale mais qu'il n'y a pas grand chose à voir sous l'eau. En effet, face à nous s'étend un champ de culture d'algues. Les ramasseuses sont au travail et offrent un spectacle des plus dépaysants.
Les algues sont ensuite ramassées, séchées et sont achetées par un grossiste qui les exporte au Japon pour l'alimentaire et le cosmétique.
Nous passons la journée à fainéanter au bord de la piscine, allongés sur les transats en bois ou encore à nous balader en bord de mer. Sommes-nous au paradis ?
Nous passons la journée à fainéanter au bord de la piscine, allongés sur les transats en bois ou encore à nous balader en bord de mer. Sommes-nous au paradis ?
Nous ne sortons que pour nous rendre au petit restaurant qui jouxte la villa : The sea horse, tenu par Ali.
Ce dernier, ravi d'avoir des clients, prend notre commande et nous ne le revoyons qu'une heure et demi plus tard ! Il est parti à la pêche...
Nous sortons donc de table à 16h. Ça, c'est ce qu'on appelle du frais !
Ali nous propose de revenir chez lui dans 2 jours : il nous préparera alors un poisson frais grillé au barbecue et servi... à l'heure ! Nous acceptons évidemment sa proposition.
A l'heure du dîner, "Roger the manager" (ça rime !) nous conseille une excursion sur les îles autour de Stone Town, la capitale de Zanzibar. Nous décidons de la faire dès demain ; Roger se charge donc de nous réserver un taxi.
19 juillet 2011
Nous partons donc de bonne heure pour Stone Town afin de trouver une embarcation nous permettant de nous rendre à Changuu Island et Bawe.
Nous négocions avec un pêcheur du coin et nous mettons d'accord pour 50$ l'embarcation pour nous 9.
Avant les arrêts prévus, il nous accoste sur un cordon de sable en plein cœur de l'océan. Lucas se prend alors pour Jack Sparrow dans Pirate des Caraïbes...
Nous jouons ensuite les stars sur le sable immaculé...
Un peu plus tard, nous faisons une petite plongée avec masques et tubas sur une patate de corail au large de Bawe. Les fonds marins sont splendides !
Le troisième arrêt est Prison (ou Changuu) Island sur laquelle se trouve un centre de protection des tortues géantes. Ces dernières ont été offertes en 1919 au gouverneur anglais par le gouvernement des Seychelles ; en échange on envoya là-bas des plantes endémiques de Zanzibar.
Au départ au nombre de 4, les tortues sont aujourd'hui un peu plus d'une centaine. Nous passons un bon moment à les observer et à les nourrir dans un petit sous-bois ; certaines ont largement dépassé le siècle et le quintal !
De retour à la villa, Ali le cuisinier nous offre une surprise de taille : il nous a cuisiné une salade fraîcheur et des cigales de mer accompagnées de frites ! Paulette, ma belle-mère, en reste rêveuse...
20 juillet 2011
Nous avons rendez-vous à 11h avec un ami d'Ali pour nous rendre en boutre sur la barrière de corail qui nous fait face mais qui est trop éloignée pour nous y rendre à la nage.
Le boutre, ou dhow, est un type de voilier traditionnel en bois à un ou plusieurs mâts gréés avec des voiles triangulaires ou trapézoïdales.
Nous en profitons pour sortir nos masques et tubas et explorer... Nous rencontrons des poissons clowns, une magnifique étoile de mer, des bénitiers et une multitude d'oursins aux épines extrêmement fines et longues.
Vers 13h, nous nous rendons comme prévu chez Ali. Il nous attend et en guise d'apéro, il nous sert des jus de fruits frais ainsi que des noix de coco fraîches. Un vrai régal !
Comme il nous l'avait promis, son poisson est cuit et servi à l'heure. Il a même fait un effort de présentation. Ce restaurateur est vraiment très sympa !
L'après-midi, mon hyperactif de mari nous propose de nous rendre à Paje, à 6km plus au nord. Ce sera l'occasion pour nous de faire trempette ailleurs et pour lui de faire un coup de kite.
Lorsque nous revenons à Jambiani, comme chaque soir, les enfants du village attendent Lucas, Olivia et Clémence pour une partie de foot sur la plage.
Ce sont ces moments-là, de contact humain, qui restent souvent gravés dans les mémoires...
21 juillet 2011
Nous avons réservé un taxi pour toute la journée. Au programme : visite du parc national de Jozani et d'une ferme aux épices.
Le parc de Jozani est le dernier lambeau de forêt tropicale de Zanzibar. Elle s'étend sur 50km² dans une forêt très humide, un véritable joyau naturel.
L'excursion jusqu'à la forêt s'articule toujours en 3 parties : une petite promenade dans la jungle, l'observation des colobes rouges et une balade sur les passerelles surplombant la mangrove.
La petite excursion de 45 minutes est sympa mais ce que nous attendons surtout est la rencontre avec les singes, d'autant que leur présence est annoncée depuis la route d'accès !
Le colobe rouge de Zanzibar est l'animal emblématique du parc. C'est une espèce menacée et classée en danger. Ces primates vivent ici en familles de 30 à 50 individus. Ils sont assez sociables et se laissent facilement approcher.
Le prix d'entrée du parc en 2011 était de 8 dollars par adulte, en majeure partie utilisés pour faire vivre le projet de conservation de Jozani.
Nous sommes tous scotchés par ces bêtes qui nous toisent et semblent parfois vouloir jouer avec nous. Certains nous accompagnent même tout au long de notre parcours dans leur forêt !
Celui-là a vraiment envie de jouer ! Il passe son temps à faire des mimiques comme s'il voulait me parler.
Les enfants ne se lassent pas du spectacle, nous non plus d'ailleurs ! Olivia voudrait bien en ramener un à la maison... J'imagine la tête de nos chats !!!
La partie mangrove est tout aussi sympa et il y fait frais ! Des passerelles en bois ont été aménagées, ce qui fait que nous dominons les racines des palétuviers.
En fin de matinée, ne sachant pas dans quelle ferme aux épices nous rendre (il y en a un peu partout à l'intérieur de l'île), le chauffeur nous propose celle d'un ami à lui. C'est une petite exploitation familiale peu touristique, sympathique et qui semble plus authentique que les grandes coopératives devant lesquelles se garent les autobus.
On nous attribue un jeune guide qui nous fait visiter la propriété. Il s'arrête devant chaque plante, nous la fait toucher, sentir et goûter. Il n'hésite pas non plus à monter à la cime de certains pour y récolter les échantillons dont il a besoin.
Certaines plantes peuvent servir de maquillage, ce qui ne manque pas de plaire à Olivia.
Il profite aussi du temps entre chaque arrêt pour tresser des feuilles de bananier afin de fabriquer des "souvenirs" aux enfants : des montres, des cravates, des chapeaux, des paniers...
Fred nous fait rire : on dirait King Julian dans le dessin animé Madagascar. Avouez que la ressemblance est frappante !!!
Nous prenons le déjeuner sur une natte improvisée en plein cœur de la forêt et nous régalons de riz et de poisson grillé.
A la fin de la visite, nous avons droit à la photo de touristes : c'est là que nous nous rendons compte que nous avons de belles têtes de vainqueurs ! (dixit les paroles de Thierry Lhermitte dans "Le dîner de con")
22 juillet 2011
Nous ne nous réveillons pas de bonne heure mais décidons tout de même de sortir pour nous rendre vers les plages au Nord de Paje pour découvrir (encore !) de nouveaux endroits.
Nous nous arrêtons sur la plage paradisiaque de Michamvi Pingwe.
Pendant que certains se prélassent au soleil, d'autres partent se balader ; Lucas et Fred décident, eux, d'escalader un moment les anciens coraux qui bordent la plage.
Pendant que certains se prélassent au soleil, d'autres partent se balader ; Lucas et Fred décident, eux, d'escalader un moment les anciens coraux qui bordent la plage.
C'est le restaurant The Rock, mondialement connu pour son emplacement extraordinaire. (Lien vers le site du restaurant)
23 juillet 2011
Nous nous levons aux aurores pour faire une sortie en mer à Kizimkazi au Sud de l'île, le but étant de rencontrer des dauphins et peut-être de nager avec eux.
Le taxi nous dépose dans un village assez sommaire où déjà s'installent quantité de vendeurs de souvenirs. Nous pressentons que nous ne serons pas seuls aujourd'hui !
Nous trouvons un pêcheur qui accepte de nous mener au large et nous embarquons.
C'est très rapidement que la galère commence : le ciel se charge, la mer commence à s'agiter. Nous sommes vite rejoints par plusieurs vedettes rapides et modernes mais toujours aucun dauphin en vue.
Notre guide tourne et retourne autour d'une zone qu'il a l'air de bien connaître... jusqu'au moment où le moteur s'arrête et que la fixation qui le maintient commence à céder !
Il met plus de 5 minutes, aidé de Fred, à réparer de façon sommaire la fixation. Nous sommes en pleine mer, les vagues sont assez grosses, ma belle-mère commence à être malade... c'est génial !
Lucas se met à hurler : "Là ! ". Aussitôt nos têtes se tournent et nous apercevons ENFIN notre premier mammifère.
Ça aurait pu être une rencontre magnifique, comme on peut en lire dans certains romans, mais ce n'est pas le cas, bien au contraire. Une dizaine de vedettes commencent à charger la pauvre bête qui se retrouve coincée entre plusieurs bateaux et n'a pas d'autre échappatoire que de plonger dans les profondeurs.
Cet événement se reproduit plusieurs fois durant l'heure suivante. Certains touristes, inconscients, sautent même au milieu des moteurs ronflants pour nager au milieu des dauphins... et les faire fuir de plus belle !
Ce n'est vraiment pas ce que nous nous étions imaginés... Cette aventure ressemble plus à une course poursuite qu'à une belle rencontre. Je pense que l'activité devrait être régulée quant au nombre de bateaux sur l'eau et que des règles de sécurité devraient être imposées aux plongeurs avant qu'un accident n'arrive...
Avant de partir, nous avions lu sur des forums des expériences de bloggers qui semblaient être sensationnelles.
Avaient-ils enjolivé les choses ? Avons-nous manqué de chance ?
Pour notre part, nous avons été amèrement déçus et ne réitérerons jamais cette expérience.
Lorsque nous revenons à la villa en fin de matinée, Fred, Lucas et Eddy décident de refaire un tour en boutre afin d'oublier ce facheux incident. Ils ne le regretteront pas...
Lucas a même l'immense honneur de tenir la barre...
pendant que Fred dirige...
L'après-midi, nous louons des vélos et allons pour la deuxième fois sur le spot de kite-surf de Paje.
C'est marée basse et la plage de sable blanc s'étend sur des kilomètres. Nous ne croisons aucun touriste : sommes-nous les seuls ?
C'est marée basse et la plage de sable blanc s'étend sur des kilomètres. Nous ne croisons aucun touriste : sommes-nous les seuls ?
Pendant que Fred fait sa deuxième session, nous nous offrons un cocktail de fruits frais dans un superbe resto dont la terrasse en teck donne sur le spot. Nous pouvons donc admirer Fred à loisir.
Nous rentrons à la nuit tombée pour déguster une dernière fois des cigales de mer.
Nous reprenons l'avion demain en fin de journée.
24 juillet 2011
C'est notre dernière matinée sur Zanzibar. Nous ne voulons pas partir !!! Tout est si bien ici...
Avec ma belle-sœur et ma belle-mère, nous nous rendons au dispensaire de Jambiani pour leur donner nos restes de médicaments. Nous achetons aussi nos fruits préférés au marchand du coin.
Nous croisons Ali qui revient du marché.
Nous faisons une dernière photo souvenir, avec tout le staff de Kipepeo Lodge... cette photo que nous garderons en mémoire et que nous ne nous lasserons pas de contempler quand il fera froid chez nous et que nous n'aurons qu'une envie : REVENIR A ZANZIBAR !
Nous reprenons l'avion demain en fin de journée.
C'est notre dernière matinée sur Zanzibar. Nous ne voulons pas partir !!! Tout est si bien ici...
Avec ma belle-sœur et ma belle-mère, nous nous rendons au dispensaire de Jambiani pour leur donner nos restes de médicaments. Nous achetons aussi nos fruits préférés au marchand du coin.
Nous croisons Ali qui revient du marché.
Nous faisons une dernière photo souvenir, avec tout le staff de Kipepeo Lodge... cette photo que nous garderons en mémoire et que nous ne nous lasserons pas de contempler quand il fera froid chez nous et que nous n'aurons qu'une envie : REVENIR A ZANZIBAR !
Petite anecdote sur notre retour :
Nous avons dû attendre à l'enregistrement de l'aéroport de Stone Town pendant plus de 2h et aucune information sur ce retard ne nous a été donnée. N'y tenant plus, Fred et moi avons demandé des renseignements auprès de nombreuses personnes mais rien n'y a fait. On nous répondait toujours que l'avion avait du retard. Et enfin, après beaucoup d'insistance, et parce que nous risquions de rater notre correspondance Arusha-Europe, un agent nous a proposé, moyennant un "bakchich" de nous faire rentrer dans l'avion ! Il nous a dit que nous n'avions que 5 minutes et là ça a été le branle-bas de combat ! Nous sommes passés devant toute la file de touristes, derrière les comptoirs d'enregistrement avec nos bagages à la mains, sur le tarmac en courant comme des dératés et enfin nous nous sommes assis dans l'avion !
Nous avons dû attendre à l'enregistrement de l'aéroport de Stone Town pendant plus de 2h et aucune information sur ce retard ne nous a été donnée. N'y tenant plus, Fred et moi avons demandé des renseignements auprès de nombreuses personnes mais rien n'y a fait. On nous répondait toujours que l'avion avait du retard. Et enfin, après beaucoup d'insistance, et parce que nous risquions de rater notre correspondance Arusha-Europe, un agent nous a proposé, moyennant un "bakchich" de nous faire rentrer dans l'avion ! Il nous a dit que nous n'avions que 5 minutes et là ça a été le branle-bas de combat ! Nous sommes passés devant toute la file de touristes, derrière les comptoirs d'enregistrement avec nos bagages à la mains, sur le tarmac en courant comme des dératés et enfin nous nous sommes assis dans l'avion !
Petit problème : il ne restait que 8 places assises et nous étions 9 ! Alors Fred a pris ma nièce Clémence sur ses genoux et l'a gardée durant tout le vol... Un truc de fou ! Je pense qu'il n'y a qu'en Afrique qu'on peut voir de telles choses, non ?