jeudi 14 juillet 2011

SAFARI DANS LES PARCS


11 juillet 2011

Nous sommes partis hier soir de Nice à 18h45 et sommes arrivés très tôt ce matin, aux alentours de 6h00.
Nos guides Good Luck et Matthew nous attendent devant l'aéroport d'Arusha. Matthew est un chauffeur-guide francophone alors que Good Luck ne parle qu'anglais : nous nous répartissons donc dans les 2 véhicules en fonction de nos compétences. Fred, les enfants et moi avec Good Luck, ma belle-famille avec Matthew.
Il fait déjà très chaud ; nous prenons juste quelques minutes pour nous changer, enfiler un short et un tee-shirt et nous voilà en route pour le parc du N'gorongoro à bord des 2 Land Rover 4x4.

L'aire de conservation du Ngorongoro couvre plus de 8000km². Son joyau, le cratère, est classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1979.



La route est longue et monotone depuis Arusha et il nous est difficile de rester éveillé...




En fin de matinée, nous commençons notre premier safari. 
Nous longeons la route des crêtes sur laquelle nous croisons les premiers babouins. Puis nous nous arrêtons au bord du cratère pour admirer le paysage...




Nous sommes en juillet, c'est la saison sèche en Tanzanie depuis le mois de mai. C'est pour cela que les herbes ont été grillées par le soleil... mais c'est aussi comme cela que je m'imaginais l'Afrique.
En saison des pluies, entre novembre et avril, le cratère du Ngorongoro aurait plutôt ressemblé à ça : 


Nous commençons notre descente vers le cratère et croisons quelques habitations typiques. 



Les paysages sont secs, la poussière vole autour de nous mais la sensation de liberté est un réel  bonheur.
Nous prenons des quantités de photos d'animaux impressionnantes et ne savons plus où donner de la tête. Il est incroyable de voir un si grand nombre d'animaux réunis dans un endroit de taille, somme toute, assez modeste.
Dans le cratère du Ngorongoro, les animaux sont plus sédentaires que dans les autres parcs car ils profitent de ce refuge unique au monde qui leur offre une protection naturelle et toujours de l'eau car les pentes retiennent l'humidité.

Nous voilà plongés dans le film "Le roi lion"... avec des girafes, des impalas, des hyènes, des zèbres et des gnous à n'en plus finir. Nous croisons même Poumba le phacochère !





Aux alentours de 14h nous nous arrêtons pique-niquer près d'un point d'eau où viennent s'abreuver quelques oiseaux et où surnagent quelques hippopotames. Le paysage ici est beaucoup plus vert grâce à ce point d'eau.




En fin d'après-midi nous faisons  route vers le sommet du cratère et nous croisons en chemin nos premiers éléphants ainsi qu'une famille de lions. Magnifique !





Good Luck et Matthew nous amènent au Ngorongoro Serena Safari Lodge, un hôtel de luxe au bout du monde. (Lien vers le site de l'hôtel)
Ce lodge est fabuleux et très bien intégré au paysage.
Néanmoins, tant de luxe nous surprend beaucoup : nous sommes en plein cœur de la savane et avons pourtant tout à notre disposition ! 
Il faut préciser que nous n'aurions jamais pu nous payer un tel luxe si nous n'étions pas passés par une agence organisatrice. Mais en fait, organiser un safari en Tanzanie par ses propres moyens est quasi impossible. Les prix pratiqués sont vraiment exorbitants. Ici, la chambre est à plus de 500€ la nuit !!! 



Le soir, le contraste de température avec la journée est impressionnant et s'explique par l'altitude : nous sommes tout de même à 2200m d'altitude ! Nous sommes donc obligés d'enfiler un pull et un pantalon. 
Quand nous revenons dans notre chambre après le repas, nous nous apercevons que les lits ont été chauffés avec des bouillottes. C'est le luxe total ! 
Nous ne nous faisons pas prier pour dormir : tout le monde est exténué ! Nous avons eu une journée très chargée et la nuit dernière à bord de l'avion n'a pas été très reposante.

Du 12 juillet au 14 juillet 2011

Ce matin, pas de grasse mâtinée. Nous prenons un excellent petit-déjeuner à l'hôtel puis nous partons en direction du parc du Serengeti. 


160 kilomètres séparent les 2 parcs. Nous aurons ensuite 2 journées entières pour le parcourir de long en large.



Le parc Serengeti tire son nom du dialecte Masaï qui signifie "les plaines sans fin". C'est un magnifique trajet à travers des paysages intacts que rien ne vient polluer.

Good Luck apprend le nom des animaux en anglais aux enfants et la route est ponctuée de rires et de grandes émotions.




Les paysages sont sublimes, la nature dans toute sa magnificence. La savane est arborée de rares "arbres à saucisses" et d'acacias parasols. 




Nous nous arrêtons à plusieurs reprises : 
- Une fois pour changer un pneu



- Une autre pour se rafraîchir et se dégourdir les jambes. 




 Les animaux sont à portée de mains... nous pourrions presque les toucher.




Un moment rare : un tête à tête avec une lionne.




Nous avons aussi la chance de croiser la route d'un guépard en train de chasser. Nous l'observons pendant presque 30 minutes... Malheureusement pour lui, sa proie lui échappe. Heureusement pour nous car je n'avais aucune envie d'assister à un spectacle sanglant, même s'il fait partie de la vie.



Nous prenons tout notre temps pour contempler ces scènes animales et ces paysages et il nous faut 3h pour rejoindre notre camp de brousse à l'anglaise.



Nous sommes accueillis avec des serviettes chaudes pour nous dépoussiérer et des jus de fruits servis sur des plateaux argentés : un pur style anglais, façon Karen Blixen dans "Out of Africa". Tous les membres de l'équipe portent un costume 3 pièces ; ils réussissent à nous faire des repas quasi gastronomiques dans des conditions de camping. Un exploit qu'il faut applaudir !



Nous dormons dans des tentes de toile, installées pour la saison. Chacune des 6 contient 1 lit double ou 2 lits simples, 1 coin douche (l'eau chauffée au feu est stockée dans une poche à eau et "servie" chaque soir à heure fixe), 1 WC façon camping-car et une terrasse.
Nous passons de très agréables moments de détente ; le calme de la savane est seulement troublé par les cris des animaux sauvages. Mes beaux-parents reviennent aux sources (ils ont vécu plus de 15 ans en Afrique) et sont enchantés du déroulement du safari.



Lucas et Olivia au réveil : toilette face à la savane, lavage de dents en "quasi plein air". Ils apprennent à économiser l'eau, dans ce pays où cette denrée est si rare...


Quelquefois, la nature leur réserve des surprises. C'est le cas le deuxième soir en rentrant dans la tente : Lucas trouve une colonie de fourmis légionnaires (appelées Magnan  en langue swahili) dans sa douche ! 
Il court prévenir Matthew qui nous apprend qu'une colonie de Magnan peut accueillir une vingtaine de millions d'individus et que ces fourmis sont CARNIVORES. Lors du déplacement de leur colonie, elles peuvent s'attaquer à des proies bien plus grosses qu'elles (rats, serpents) et qu'elles sont considérées comme dangereuses pour l'homme, bien que leur vitesse de déplacement (20 mètres par heure) les rend faciles à éviter. 
Pour les attirer hors de la tente, Matthew dissémine de gros morceaux de poulet jusqu'à la sortie du camp.

Cela ne suffit pas à rassurer Lucas. En plus, Matthew a le tort de lui dire que c'est principalement pour les individus ne pouvant pas se déplacer (nourrissons, infirmes... et DORMEURS) qu'une telle colonie est dangereuseCe soir-là, il refusera de dormir dans la tente avec Fred et tous deux se rapatrieront dans celle d'Olivia et moi. 

A part ce petit incident, chaque soirée est l'occasion de partager l'apéritif au coin du feu de camp. Matthew en profite pour raconter des histoires aux enfants, apprendre des chansons et imiter les cris des animaux. Heureusement que les fourmis ne crient pas !




Le midi, nous nous arrêtons pique-niquer dans des endroits dotés de points de vue exceptionnels et les animaux ne sont jamais loin...



Le 13 juillet, nous passons devant un village Massaï que nous décidons de visiter. Good Luck va d'abord négocier notre entrée avec le chef du village. Cela nous coûte 100$ pour les 2 véhicules.
Cette visite, bien que touristique, est un moyen d'aider les communautés puisque l'argent récolté est redistribué aux différents villages. Nous sommes, bien-sûr, invités à participer à leur fameuse danse et à leurs chants si particuliers.




Nous ne manquons pas de passer dans l'école du village ; Lucas et Olivia insistent pour offrir aux petits élèves des crayons de couleurs que nous avions prévus dans nos valises...
Lorsque nous pénétrons dans la classe, les élèves récitent l'alphabet puis nous assistons à une leçon de lecture. 
Nos enfants sont heureux de faire un petit cadeau, et c'est à ce moment-là qu'ils se rendent compte qu'ils sont vraiment des privilégiés : les petits Massaï n'ont guère de vêtements (certains sont en anorak alors qu'il fait presque 30°), ils sont poussiéreux et n'ont évidemment pas accès au même confort qu'eux, et pourtant ils sourient...
Je pense que cette rencontre restera gravée quelques temps dans leur mémoire d'enfant.



Dans la journée du 14 juillet, nous passons du parc du Serengeti au lac Manyara en quelques heures en parcourant plus de 230km. Mais nous ne voyons pas le temps passer tant les paysages sont splendides...







Après 2 jours passés en camps de toile, nous nous arrêtons au Serena Safari Lodge (Lien vers le site de l'hôtel), qui jouit d'une superbe piscine à débordement avec vue sur le lac Manyara que nous allons visiter un peu avant le coucher du soleil. 
Comme au N'Gorongoro Safari Lodge, les prix sont très élevés pour les individuels : plus de 250€ la chambre double standard !
Nous profitons bien entendu de ce luxe, mais avons tout de même un pincement au cœur lorsque nous voyons qu'un arrosage automatique permet d'entretenir l'herbe verte dans toute l'enceinte de l'hôtel...



La forêt primaire qui occupe une grande partie du parc du lac Manyara est un très bel exemple de la flore d'Afrique de l'Est : acacias, euphorbes, baobabs, figuiers géants... Malheureusement, notre appareil photo n'est pas au top dans les endroits ombragés et nous n'avons pas de très belles photos...








Au détour d'un virage, cet éléphant s'est posté devant notre 4x4 au milieu du chemin et a refusé de bouger pendant près de 5 minutes. J'ai bien cru qu'il allait nous charger mais en fin de compte il a repris sa route, à quelques mètres de nous.


  En période des pluies, le lac Manyara s'étend sur les deux tiers de la réserve. C'est alors le refuge des flamants roses, pélicans et marabouts... En juillet, le lac est très asséché et nous n'avons pas pu nous en approcher, tellement l'eau était éloignée... Il aurait fallu rouler beaucoup plus longtemps. Nous n'avons donc croisé que très peu d'animaux.



15 juillet 2011

Nous quittons ce matin le lodge près du lac Manyara et profitons de la traversée d'un village d'artisanat pour rechercher des souvenirs.
Les tarifs sont très élevés et la négociation est extrêmement dure. En effet, l'artisanat en Tanzanie est rare et essentiellement importé du Kenya.



Nous ressortons bredouilles de la boutique mais notre regard est aussitôt attiré par un atelier de peinture.
Lucas, fasciné, se voit confier la tâche d'assister l'artiste Mkwewa dans la toile que nous lui commandons.

Le tableau a déjà une place toute trouvée dans notre villa dans le Var. Les couleurs se marieront très bien avec celles de notre salon.




Nous faisons route vers le parc du Tarangire. Seuls 100 kilomètres le séparent du Parc du Lac Manyara soit environ 1h30 de route.

Ce parc tire son nom de la rivière Tarangire qui le traverse et fournit les points d'eau dont les animaux ont besoin.


Les paysages sont différents de ceux que l'on a pu voir jusqu'à présent. Le parc étant situé à une altitude plus basse, les baobabs font leur apparition en quantité impressionnante.


C'est une réserve où la densité animale est impressionnante et en saison sèche on voit affluer des processions d'éléphants. C'est d'ailleurs le cas lorsque nous arrivons dans notre camp de brousse dans l'après-midi.


Après nous être installés et reposés, Good Luck nous propose de faire un mini safari jusqu'au coucher du soleil. 


C'est lors de cette sortie que nous prenons le plus beau cliché je pense...


Une éléphante profite aussi de la fin de journée pour promener ses bébés. Nous restons presque 20 minutes à les observer.



Enfin, le soleil se couche. Il rassemble ses plus belles couleurs pour se cacher derrière un grand acacia. Encore un bien beau cliché...


16 juillet

Nous sommes réveillés en pleine nuit par les bruits de piétinement des éléphants non loin de nos tentes puis par le rugissement des lions très proches du camp eux aussi. Leurs cris résonnent dans la savane.
Je suis terrifiée et n'ose me lever. Tout un tas de questions se bousculent dans ma tête ainsi que des images affreuses...
Good Luck nous avouera au petit matin avoir fini sa nuit dans le 4x4. Nous lui posons LA question : nous aurait-il abandonné si les choses s'étaient gâtées ? Il ne répond pas et éclate de rire. 

Notre dernière journée de safari est toujours aussi riche en animaux ... Les paysages sont magnifiques, je ne me lasse pas de les photographier.




Deux zèbres qui se protègent mutuellement des prédateurs se positionnent tête-bêche, ils peuvent ainsi regarder dans des directions opposées...


Lorsque les éléphants sont regroupés, Good Luck nous apprend qu'il faut bien faire attention à ne pas séparer une maman de son bébé, elle risquerait alors de nous charger.


Là les éléphants se regroupent autour de points d'eau et s'amusent comme des enfants à se lancer de l'eau et se rouler dans la boue...



C'est dans le parc du Tarangire que nous rencontrons les plus grosses termitières. Certaines sont de véritables œuvres d'art.




Les arbres à saucisses produisent des fruits énormes de plusieurs kilos et les enfants ne manquent pas de jouer avec. Olivia et Lucas s'essaient même à une partie de rugby, la saucisse faisant office de ballon !





Je pense que c'est dans le Tanrangire que nous avons vu la plus grande variété de paysages, passant de la savane asséchée à des panoramas herbeux et vallonnés. Un vrai plaisir pour les yeux !

  

17 juillet 2011

Nous rejoignons l'aéroport d'Arusha pour notre vol vers Zanzibar en tout début d'après-midi.
Nous quittons nos 2 chauffeurs avec les larmes aux yeux ; ils ont été des guides fort appréciés par tous. Nous regretterons tout particulièrement Good Luck avec qui nous avons partagé de très bons moments...




C'est la dernière fois que nous mettons nos baskets : place aux tongs et aux maillots de bain !

1 commentaire:

  1. Merci pour votre récit et les belles photos. Une petite rectification : Le Serengeti ne se prolonge pas par le Tsavo au Kenya mais par le Masai Mara (voir le début du récit).
    Allez je vais au Tarangire, parc qui nous avait le plus plu à mon mari et moi en 2010.
    Mes récits sont sur : http://www.vacanceo.com/membres/fiche.php?fiche=23094#1
    Bonne lecture et au plaisir de vous lire.

    RépondreSupprimer