YUCATAN

15 juillet 2013

Aujourd'hui, les épreuves de Tulum Express font une pause car nous avons beaucoup de transport.
Après le petit-déjeuner, David nous amène à l'aéroport de Villahermosa pour un vol jusqu'à Mérida : 1h30 de route jusqu'à l'aéroport puis 1h de vol avec Aeromexico. 
 Nous nous disons "Adios !" aux portes de l'aéroport...

Nous passons de l'état du Chiapas (pour Palenque) à celui du Tabasco (pour Villahermosa) puis à celui du Yucatan (pour Mérida).

Nous nous installons à notre hôtel, la superbe Hacienda Mérida, aux environs de 13h (lien vers le site de l'hôtel ici). Les tarifs sont élevés (120€ la chambre !) mais la résa a été fait par JPM donc font partie du tour.

Nous ne prenons pas le temps de profiter de la piscine car nos estomacs crient famine. Nous trouvons un restaurant en plein centre, au personnel souriant et sympathique. Le patron en profite même pour nous affubler de sombreros pour une photo souvenir. Nous avons vraiment de belles têtes de touristes !

L'après-midi se déroule tranquillement ; nous nous baladons dans les rues colorées de la capitale du Yucatan, au charme très colonial.

La soirée est festive dans les rues. Un spectacle de danses traditionnelles est donné en plein air. Nous nous y arrêtons un moment avant de trouver un endroit où manger.

Mais la soirée ne dure pas longtemps car à table, voici le spectacle qui s'offre à nous :

Les enfants sont exténués ! En effet, depuis le début du séjour nous n'avons pas arrêté de bouger et les distances étant importantes entre les sites, nous sommes obligés de nous lever tôt chaque matin. 

16 juillet 2013

Tôt le matin (encore !!!!) un nouveau chauffeur nous attend devant l'hacienda. Un fait étrange : lui aussi se nomme David !
Olivia monte à bord avec l'enveloppe rouge dans sa main :

Nous nous rendons sur le site de Uxmal qui signifie « Construit Trois Fois » en Maya. Nous apprenons au cours de la visite qu'en réalité la cité fut édifiée à cinq reprises !
Ce site archéologique est encore différent de ceux que nous avons pu voir jusque là, avec un style architectural assez géométrique, le style Puuc (réponse à la question 1). 
La Pyramide du Magicien, la première que l'on voit en entrant sur le site, aurait été quant à elle construite en une nuit, d'où son nom... C'est une pyramide à base circulaire. On ne peut pas monter à son sommet mais je pense que j'en aurais été incapable tant la pente est impressionnante.

Dans la région aride du Yucatan, Uxmal semble être la cité dédiée au Dieu de la pluie, Chac, reconnaissable à son nez proéminent. On le retrouve un peu partout sur le site... C'est l'occasion pour les enfants de montrer leurs talents de dessinateurs afin de compléter la question 2.

Le culte de Chac reflète bien la préoccupation première des Mayas, peuple d'agriculteurs inquiets de la rareté de la pluie, à construire des citernes pour stocker l'eau et à manifester un évident respect pour les cénotes (gouffres d'effondrement remplis d'eau).

C'est encore une très belle journée, ensoleillée et chaude, trop chaude pour Paulette ma belle-mère qui ne quitte pas son éventail.
Encore une fois, nous sommes quasiment les seuls touristes sur les lieux, ce qui est très agréable, il faut l'avouer.

Certains animaux supportent mieux la chaleur que nous et passent la journée sur un rocher, à se dorer la pilule, immobiles et imperturbables. Ce sont ces iguanes que nous retrouverons tout au long de notre parcours sur le site.

Après le déjeuner, nous faisons route vers le musée du cacao, au sud de Mérida. 
Mise à jour 2020 : Le musée s'appelle maintenant Choco Story.

Nous sommes les seuls visiteurs et sommes accueillis par un guerrier Maya qui nous amène en direction de la forêt pour assister à la reconstitution d'une cérémonie Maya. 

Aurélien, le petit cousin de 5 ans, est effrayé et ne veut pas nous suivre. Il nous demande ce que veut ce monsieur...

Notre parcours se poursuit par la visite d'un petit musée situé au cœur d'une plantation de cacao. Nous apprenons que les Mayas développaient la culture du cacaoyer dont les graines servaient à la préparation d'une boisson précieuse utilisée à des fins thérapeutiques ou lors de certains rituels. 

Enfin, la visite se termine par une démonstration de fabrication du chocolat et une excellente dégustation. Miam !

La journée se termine tranquillement à la Hacienda Mérida, autour et dans la piscine. 

 SALUD !

Le soir nous nous régalons de spécialités mexicaines dans un restaurant typique. A nous les quesadillas (tortilla de maïs garnies de fromage), enchiladas (tortilla garnie de poulet et roulée), guacamole et tamales (pâte de maïs cuite à la vapeur dans des feuilles de maïs) ! 

17 juillet 2013

L'épreuve du jour :

En début de matinée, David nous amène aux 3 cénotes de Cuzama. Au bout d'une heure de route, il nous laisse sur un parking, à l'entrée d'un minuscule village et là nous devons négocier 2 conducteurs de "trucks" (sorte de petit chariot tiré par une mûle, sur d'anciens rails de chemins de fer) pour nous amener aux cénotes. 
Pour information, les cénotes sont des gouffres d'effondrement, totalement ou partiellement remplis d'eau. Il peut s'agir d'eau douce ou d'eau de mer s'ils communiquent avec l'océan. 

Nous faisons rapidement affaire (25€ les 2 trucks) et nous voilà partis pour une nouvelle aventure ! Malheureusement, nous sommes piqués par des taons durant tout le chemin, ce qui ne nous permet pas de profiter à fond... mais quelle rigolade de nous voir nous flageller les uns les autres !

1er arrêt à la cénote Chelentun. 

L'accès s'effectue par un escalier très raide. En l'empruntant, on a l'impression de descendre dans un simple trou obscur. Mais en poursuivant notre descente, nos yeux s'habituent à la pénombre et un spectacle magnifique s'offre à nous ! Les rayons du soleil qui entrent dans le puits dévoilent une eau bleue et cristalline. 

Nous profitons alors d'une bonne baignade dans une eau fraîche et claire.

Les Mayas considéraient ces puits comme un moyen de communication avec les dieux de l'infra-monde. Ils étaient utilisés comme lieux de culte dans lesquels étaient jetés des offrandes ou des victimes sacrificielles. Aujourd'hui, les cénotes sont encore utilisées comme sources d'eau potable par des communautés entières, d'où la nécessité de les protéger. L'utilisation de crèmes solaires est donc interdite.

Après un arrêt d'une trentaine de minutes, nous poursuivons en direction de la cénote Bohol Chohol mais nous n'y descendons pas car l'accès se fait par un escalier en métal très raide et certains membres de notre (GRAND !) groupe ne se sentent pas le courage d'y aller. La baignade n'y est d'ailleurs pas autorisée, donc nous n'avons pas de regret.

Nous finissons par la cénote Chansinic'Ché qui est en fait une grotte éclairée avec des stalactites et des stalagmites. L'accès y est là encore très raide mais nous le tentons et profitons de la baignade. Par contre, ici nous ne pouvons pas nous rendre compte de la clarté des eaux, ni de leur couleur bleutée car la cénote est très profonde et est éclairée en rouge !

Notre escapade aux cénotes de Cuzama nous aura pris plus de 2 heures.

Sur la route menant à notre prochain hébergement, nous nous arrêtons à Izamal, la ville aux maisons ocres (réponse à la question 1). C'est l'une des plus anciennes villes du Yucatan.

Nous la découvrons quasiment déserte pour je ne sais quelle raison, mais c'est très agréable.

Nous commençons notre visite par le couvent, qui est l'un des plus anciens monastères catholiques des Amériques.

Sur la place juste à côté, les calèches colorées attendent les touristes. 

Au sommet de la ville se dressent les restes de l'ancienne pyramide, Kinich-Kakmo. Nous montons à son sommet mais malheureusement nous essuyons une averse qui nous empêche de profiter du panorama sur la ville.

Notre visite de la ville d'Izamal est donc écourtée, ce que nous regrettons car c'est une ville superbe.

Nous arrivons à l'Hacienda Chichen en fin d'après-midi (lien vers le site de l'hôtel ici). 

C'est une superbe hacienda située au milieu d'un jardin tropical. Il faut compter 110€ environ pour une chambre double. C'est là l'intérêt d'avoir fait affaire avec une agence de voyage, car ils bénéficient de tarifs très avantageux et proposent donc des hébergements que nous n'aurions pas eu les moyens de nous payer en voyageant par nos propres moyens.

18 juillet 2013

Nous commençons la journée par un bon petit-déjeuner dans un cadre magnifique. 

Nous partons ensuite visiter le plus grand site archéologique du Yucatan : Chichen Itza. Édifié par les Mayas puis remanié par les Toltèques, il symbolise l'unification des deux cultures religieuses. 

Le 7 juillet 2007, le site a été élu l'une des 7 nouvelles merveilles du monde. 

C'est aussi le 2ème site le plus visité du Mexique. Heureusement pour nous, comme nous avons logé tout proche de la cité, nous sommes arrivés sur les lieux bien avant les cars de touristes !

La présence d'une cité Maya à cet endroit est dûe à la présence de cénotes qui constituaient un trésor inestimable dans cette région dépourvue d'eau. Le site doit d'ailleurs son nom à une source d'eau souterraine : Chi signifie "bouche" et Chen "puits". Itza ("sorcier de l'eau") est le nom du groupe qui constituait la classe dirigeante de la cité au 7ème siècle.

Ces informations sont la réponse à la question 2 de l'épreuve de Tulum Express d'aujourd'hui :

Pour se repérer voici un plan du site :

La 1ère chose que l'on vient voir à Chichen Itza c'est clairement le temple de Kukulkan, aussi appelé "El castillo" car c'est l'un des plus hauts bâtiments construits par les Mayas. La pyramide mesure 24 mètres auxquels il faut ajouter les 6 mètres du temple, soit une hauteur totale de 30 mètres. Aujourd'hui il n'est plus autorisé de monter au sommet de la pyramide mais à l'époque, les Mayas empruntaient les 91 marches qui se séparent latéralement en 365 marches, autant de marches que de jours dans l'année... 

Ce qui différencie Chichen Itza des autres sites Mayas c'est la très forte influence de la civilisation toltèque qui se mêle à la civilisation Maya. C'est pour cette raison que de nombreuses représentations du dieu de la pluie Chac (rencontré à Palenque) et du Quetzacoatl (serpent à plumes rencontré à Téotihuacan mais appelé ici Kukulkan) sont présentes sur le site archéologique. Ce thème récurrent s'annonce dès la base de l'escalier principal del Castillo, flanqué de rampes terminées par des têtes de serpents. C'est le cas aussi sur le Temple des guerriers jaguars, une petite plateforme carrée avec des escaliers de chaque côté et des têtes de serpent à plumes au bout de chaque pilier et sur La iglesia dont la façade est richement ornée de mosaïques en pierre. 

La cité contient aussi le plus grand terrain de jeu de pelote du Mexique. Le jeu consistait à diriger une balle en caoutchouc à travers un cercle en pierre en se servant uniquement des coudes, des genoux et des hanches (réponse à la question 1). 

Pour traverser le terrain, nous sommes obligés de longer les murs tant la chaleur est insupportable. En effet, il faut savoir que la température à Chichen Itza tourne autour de 34° toute l'année !
Notre guide nous apprend qu'à l'issue de la partie de pelote, la tête du capitaine de l'équipe perdante était tranchée par le capitaine de l'équipe gagnante. Le perdant obtenait l'éternité, ce qui était un grand honneur du temps des Mayas. 

Nous nous amusons aussi à taper des mains à droite et à gauche du terrain et sommes surpris d'entendre de nombreux échos. La légende raconte que nous devrions entendre 9 échos à gauche et seulement 7 à droite. Les chiffres 7 et 9 étaient magiques pour les Mayas et apparaissaient fréquemment dans les structures des constructions de ces civilisations (réponse à la question 3). Néanmoins, nous avons du mal à compter le bon nombre d'échos, chacun y allant de sa proposition. Mais il faut tout de même reconnaître que l’acoustique du terrain avait été savamment étudiée car ce phénomène d'écho était voulu et constitue l'un des mystères de Chichen Itza.

Le groupe des mille colonnes est aussi un endroit magique, une véritable forêt de colonnes. Le nom parle de lui-même, et les piliers qui sont plantés ici forment un vaste quadrilatère.

Tout à côté se dresse le temple des 1000 colonnes qui devaient être autrefois recouvertes de toits construits de matières dégradables car rien ne subsiste de nos jours à part la pierre.

Nous ne pouvons nous rendre à la cénote sacrée Ik Kil car l'accès est interdit aujourd'hui. Notre guide ne nous donne aucune explication sur sa fermeture.

Le temple du Caracol (= temple de l'escargot) est appelé ainsi à cause de son escalier en colimaçon. Par contre il est très difficile de s'en approcher à cause des barrière posées tout autour. En fait, ce monument n'est pas un temple mais un lieu dédié à l'étude de l'astrologie.  On l'appelait aussi l'observatoire. Il confirme le caractère avancé de la civilisation Maya sur l'astrologie ; il leur permettait d'étudier le mouvement des étoiles dont ils avaient une connaissance très précise.

Nous repartons vers midi, lorsque des bus entiers déversent leurs touristes sur les lieux.
Nous traversons un joli sous-bois pour sortir et croisons en route de beaux iguanes.

Nous déjeunons tranquillement à l'hôtel et profitons de la fraîcheur de sa piscine.

Après cette pause bien méritée, David vient nous chercher pour nous amener à Valladolid, située à 40 kilomètres, où nous passons une bonne partie de l'après-midi.
Il nous dépose sur le Parque Central autour duquel s'élèvent les plus anciens bâtiments de la ville, dont la Cathédrale San Servacio.

Nous en profitons pour nous régaler d'un sorbet bien frais acheté sur la place.

Comme à Mérida et Izamal,  les rues sont très colorées et il est très agréable de découvrir des patios cachés en pénétrant sous les porches ombragés.

La fête des morts est toujours célébrée au Mexique. C'est un métissage des rituels maya (qui fêtaient les morts en été) et de la tradition catholique espagnole (fêtes des 1er et 2 novembre). De ce fait, de nombreux squelettes très colorés sont présents un peu partout dans la ville...

Nos pas nous mènent aux caves de téquila et de cacao où nous goûtons à un peu tout... Fred achète ici sa 1ère bouteille. 

Après la visite de Valladolid, nous reprenons la route pour une petite demie-heure. Nous nous installons dans les cabanes Uh Nayil près du site archéologique d'Ek Balam que nous visiterons demain.
L'accueil est très sympathique, les cabanes rustiques mais typiques et très bien entretenues. 

Nous passons la soirée avec les charmants propriétaires qui concoctent des spécialités culinaires tout en nous tenant compagnie. Une soirée bien agréable.

19 juillet 2013

Nous ne nous réveillons pas spécialement tôt mais dès la fin du petit déjeuner, nous partons visiter le site d'Ek Balam. Nous ne prenons pas de guide, le site archéologique étant suffisamment petit pour que nous puissions le parcourir en entier sans explication particulière.
Les enfants nous réclament l'enveloppe mais nous leur expliquons qu'aujourd'hui ce sont les délibérations du jury et que les résultats serons annoncés en fin de matinée.

Pour la énième fois, nous sommes pratiquement les seuls touristes sur le site. Seuls quelques jardiniers sont là pour l'entretien des espaces verts... La visite est très agréable car les bâtiments sont entourés par une végétation luxuriante qui apporte une ombre et une fraîcheur salvatrices.

A l'entrée du site se trouve une arche reconstituée qui est orientée selon les quatre points cardinaux.

 Les ruines d'Ek Balam sont surtout connues pour les panneaux de stuc étonnamment bien conservés du Templo de los Frisos (connu aussi sous le nom de l'Acropole). C'est la plus grande structure maya du Yucatan, mesurant 146 mètres de long, 55 mètres de large et 29 mètres de haut. 

Le temple a 6 niveaux et une sculpture ressemblant à un monstre avec d'énormes dents sculptées garde l'entrée du monde souterrain, l'endroit où les anciens Mayas allaient après leur mort.

C'est l'un des rares sites mayas où les visiteurs sont autorisés à escalader les structures, mais je ne suis pas sûre que cela soit le cas encore très longtemps. L'escalade des marches est vertigineuse mais la vue depuis le sommet est tout simplement magnifique.

A 11h sonne l'heure des résultats de la chasse au trésor Tulum Express et les enfants ayant trouvé chacune des réponses au questionnaire, ils ont droit à une récompense.
L'excitation est au rendez-vous, bien évidemment.
Nous profitons donc du fait qu'Ek Balam soit proche d'un cénote, comme la plupart des sites mayas, pour leur offrir une après-midi détente à X'Canché, situé à 1,5 kilomètre.
Depuis l'entrée d'Ek Balam, un chemin en terre bien ombragé nous y mène. Pour parcourir la distance jusqu'à l'entrée du site, certains d'entre nous louons des vélos, d'autres se font promener en pousse-pousse.

Ce cénote est exploité par un tour opérateur. Nous payons une petite dizaine d'euros pour  utiliser le vélo, les sauts à la corde et la tyrolienne.
Le plus drôle a été lorsque nous avons annoncé à mes beaux-parents qu'eux aussi devaient s'équiper pour faire l'activité ! Eux qui pensaient passer l'après-midi à regarder leurs petits-enfants...
Mais après le 1er saut dans le vide, chacun a voulu refaire l'expérience une 2ème fois. 

Après la tyrolienne, c'est une descente en rappel qui nous attend. En bas, le vert-émeraude de la cénote nous fait des clins d’œils !

Vient enfin le moment de la baignade ; pour ceux qui en ont le courage, une liane de Tarzan est disponible. 

Ce n'est que vers 14h que nous arrêtons l'activité et comme après chaque effort vient le réconfort, nous nous régalons d'un repas de quesadillas  cuisinées sous nos yeux et d'une sieste dans des hamacs sous une superbe palapa. 

David nous dépose en fin de journée à l'hacienda Casa Perla del mar, située près de Tulum dans le Quintana Roo (lien vers le site de l'hacienda ici). Nous y séjournerons durant toute une semaine pour profiter des baignades dans la mer des Caraïbes.

A bientôt !