Jeudi 31 juillet 2014
Hier soir, le propriétaire du warung où nous avons mangé nous a trouvé un taxi qui doit nous mener aujourd'hui à Kuta en passant par différents sites touristiques.
Nous quittons donc Munduk en début de matinée. Privatiser le taxi nous coûte 550000 Rp, soit 35€.
Premier arrêt : les rizières de Jatiluwih, situées à une quarantaine de kilomètres de Munduk, soit près d'1h30
Le droit d'entrée est de 20000 roupies soit environ 1,20€ par personne.
Jatiluwih, ce sont des milliers d'hectares de rizières verdoyantes en cascades. Jatiluwih signifie en balinais "vraiment beau" et on comprend pourquoi. Ces rizières ont d'ailleurs été classées au patrimoine mondial de l'Unesco en 2012.
Ces plantations monumentales sont le fruit d'un travail exécuté selon une méthode traditionnelle qui se transmet depuis des siècles de génération en génération.
On prend le temps de se balader en suivant l'un des parcours proposés, et en apercevant ça et là des paysans courbés sur leur travail, les pieds dans l'eau.
Jatiluwih est véritablement le grenier à riz de Bali, et cet amphithéâtre naturel constitue un parfait exemple du fonctionnement des "subaks" balinais, les systèmes d'irrigation et de gestion de l'eau.
A Bali, le riz est considéré comme une offrande des dieux ; tout le rituel de plantation, d'irrigation et de récolte est donc perçu comme sacré.
Nous nous y promenons durant près d'1h30 avant de rejoindre un Warung en bord de route afin d'y déguster notre premier "Babi guling" : c'est une spécialité à base de cochon de lait grillé servi avec sa peau craquante, de la sauce épicée à la citronnelle, un assortiment de légumes et du riz. Au début, Lucas et Olivia rechignent à y goûter mais finalement, ils finissent leur assiette. Un régal !
Nous remontons dans le taxi en début d'après-midi et poursuivons la route jusqu'au temple Lahur Batukaru situé à Tabanan, à une petite quinzaine de kilomètres de Jatiluwih. Perdu au beau milieu de la jungle, le temple Batukaru est l'un des six principaux sanctuaires de Bali censés protéger l'île des démons. Il fut fondé au 11ème siècle. Au 16ème siècle, le temple fut pillé et rasé par le roi d'une région avoisinante et sa restauration n'eut lieu qu'en 1959 même si, entre temps, le temple continua de servir de lieu de culte.
Pour y pénétrer le port du sarong est obligatoire. Nous les louons à l'entrée du temple.
Les frais d'admission sont dérisoires (moins d'un euro).
Comme tous les autres temples hindous, celui-ci dispose d'un portail typiquement conçu sous un style architectural balinais.
Ce temple est très peu visité par les touristes mais il demeure un temple actif pour les balinais. Au moment de notre visite nous assistons d'ailleurs à une très belle cérémonie.
A l'intérieur, le temple héberge plusieurs structures dédiées aux dieux hindous telles que des pavillons et des pagodes.
La distance entre Tabanan et Kuta est de 30 kilomètres, que nous aurions dû faire en une demie-heure. Malheureusement, nous traversons une zone toute embouteillée et avons l'impression d'être sur la Côte d'Azur en plein mois d'août !
Pour nous c'est le choc : nous n'avons pas vu autant de touristes depuis des jours ! Et les boutiques de vêtements chic s'enchaînent les unes à côté des autres. Nous n'avons plus l'impression d'être en Indonésie mais en Europe et c'est assez déstabilisant.
Dans les années 1960, Kuta était, avec Katmandou et Kaboul, l'un des « 3 K », les destinations des hippies sur les routes d'Asie. Le développement du tourisme a depuis lors contribué à transformer en ville très occidentalisée ce qui était encore dans les années 1950 un village de pêcheurs. Elle est maintenant la station balnéaire la plus touristique de Bali. On l'appelle souvent "Kuta Bali" pour ne pas la confondre avec la ville de Kuta sur l'île de Lombok.
Nous posons nos bagages au Si Doi Hotel Legian (lien vers le site de l'hôtel ici). Nous logeons dans des chambres supérieures avec petit-déjeuner pour 25€. Notre choix s'est porté sur cet hôtel car il a l'avantage d'être à la fois proche du centre de Légian, de Kuta et de la plage ; son emplacement au fond d'une ruelle nous garantit néanmoins la tranquillité et son jardin avec piscine est superbe.
Nous avons encore le temps de rejoindre la plage mais malheureusement la marée est basse et Fred et Lucas ne peuvent pas surfer comme ils l'espéraient. Nous en profitons donc pour nous baigner. Les bernard l'hermite dessinent de très jolis traces sur le sable.
Kuta by night est très animée. Les enfants ont les yeux qui brillent ; partout autour de nous de grandes enseignes jouxtent les petits commerces d'artisanat et t-shirts bon marché. Jusque tard dans la nuit la circulation est dense et le bruit des klaxons se mêle à la musique provenant des bars.
Vendredi 1er août 2014
Aujourd'hui la matinée ne commence pas comme on l'espérait car on a du mal à trouver des scooters ! En effet, l'offre est inférieure à la demande et ici tout le monde essaie d'éviter de se déplacer en voiture car le trafic est vraiment bouché. On n'aurait jamais imaginé qu'il fallait réserver à l'avance ! Décidément, cette ville va trop vite pour nous ! On débarque de la montagne et de Java qui vivent toutes deux à un autre rythme, un rythme qui nous convient sans doute mieux...
Nous ne trouvons notre bonheur qu'à midi et nous dirigeons donc vers la presqu'île de Bukit sans tarder.
Nous avons beaucoup de mal à sortir de Kuta qui s'étale sur plusieurs kilomètres de long...
Après un bref arrêt à Jimbaran, que nous trouvons trop européanisée, nous nous arrêtons au spot de surf de Balangan après 2h de route alors que nous n'avons parcouru qu'une vingtaine de kilomètres !
Balangan est une très belle anse de sable au pied de hautes falaises ; mais la route qui y mène est jonchée de déchets. C'est la première fois depuis que nous sommes en Indonésie qu'un tel spectacle s'offre à nous. Est-ce les touristes qui ne prennent pas soin des sites ou bien les balinais qui n'arrivent pas à gérer le développement touristique de leur région ?
Nous louons 2 bains de soleil pour la modique somme de 3€.
Fred observe attentivement les vagues. Il est partagé entre l'envie de rejoindre les autres surfeurs et la frustration de rester sur le sable. Il choisit de ne pas se mettre à l'eau car les vagues sont vraiment trop puissantes et le fond rocailleux l'empêcherait d'être serein.
Après un bref arrêt à Jimbaran, que nous trouvons trop européanisée, nous nous arrêtons au spot de surf de Balangan après 2h de route alors que nous n'avons parcouru qu'une vingtaine de kilomètres !
Balangan est une très belle anse de sable au pied de hautes falaises ; mais la route qui y mène est jonchée de déchets. C'est la première fois depuis que nous sommes en Indonésie qu'un tel spectacle s'offre à nous. Est-ce les touristes qui ne prennent pas soin des sites ou bien les balinais qui n'arrivent pas à gérer le développement touristique de leur région ?
Nous louons 2 bains de soleil pour la modique somme de 3€.
Fred observe attentivement les vagues. Il est partagé entre l'envie de rejoindre les autres surfeurs et la frustration de rester sur le sable. Il choisit de ne pas se mettre à l'eau car les vagues sont vraiment trop puissantes et le fond rocailleux l'empêcherait d'être serein.
Après avoir déjeuné dans un warung sur le spot, nous reprenons nos scooters pour poursuivre notre visite de la pointe de Bukit.
Nous visitons le temple d'Uluwatu. Il est situé à l'extrême Ouest de la presqu'île de Bukit, au sommet d'une falaise de 70 mètres de hauteur.
Le site est envahi par la végétation à certains endroits et il est dorénavant habité par une colonie de singes voleurs qui amusent beaucoup nos enfants.
Pour ma part, je ne suis pas charmée par ce temple car nous sommes beaucoup trop nombreux et cela en fait plus une attraction touristique qu'un lieu de méditation. Chaque soir à 18h on peut assister à un spectacle de danse traditionnelle (le kecak), mais même si je n'y ai pas assisté, je suis persuadée que le spectacle n'a de traditionnel que le nom. Voici une photo trouvée sur Internet qui me persuade que nous avons fait le bon choix en ne restant pas.
En fin d'après-midi, nous passons au spot de surf d'Uluwatu, mondialement connu, que Fred rêvait de voir "en vrai". Il n'y a pratiquement aucun surfeur à l'eau car la marée est trop basse mais nous en profitons pour accéder à la mise à l'eau dans une faille de la falaise.
Puis nous rejoignons les cafés et boutiques accrochées à la falaise qui surplombent le spot afin d'observer les quelques personnes présentes dans l'eau. Mais il n'y a pas de spectacle aujourd'hui : Fred est déçu.
Le bilan de la journée est somme toute assez décevant. Je savais que Kuta était touristique et qu'il n'avait plus rien de balinais mais voir des prix affichés en dollars et non en roupies, entendre des autochtones parler anglais avant d'utiliser leur langue de naissance, ça fait vraiment bizarre. Pour Fred aussi, c'est la déception : il pensait passer sa journée à surfer mais au final il n'a jamais été au bon endroit au bon moment. Pour cela il aurait fallu passer plusieurs jours au même endroit et ne pas visiter.
Heureusement, en soirée, nous retournons manger dans le quartier à Warung que nous avons découvert hier et passons un très bon moment ; ce quartier est loin des restaurants américanisés, loin de l'agitation touristique et loin des buveurs de bière trop bruyants. En guise de dessert, nous nous laissons tenter par un traditionnel jus de fruits fraîchement mixés.
En fin d'après-midi, nous passons au spot de surf d'Uluwatu, mondialement connu, que Fred rêvait de voir "en vrai". Il n'y a pratiquement aucun surfeur à l'eau car la marée est trop basse mais nous en profitons pour accéder à la mise à l'eau dans une faille de la falaise.
Puis nous rejoignons les cafés et boutiques accrochées à la falaise qui surplombent le spot afin d'observer les quelques personnes présentes dans l'eau. Mais il n'y a pas de spectacle aujourd'hui : Fred est déçu.
Nous rentrons au coucher du soleil et c'est Lucas qui conduit Fred. Ce dernier ne reprend la main qu'à l'entrée de Kuta, lorsque la nuit est complètement tombée et que le trafic s'intensifie.
Le bilan de la journée est somme toute assez décevant. Je savais que Kuta était touristique et qu'il n'avait plus rien de balinais mais voir des prix affichés en dollars et non en roupies, entendre des autochtones parler anglais avant d'utiliser leur langue de naissance, ça fait vraiment bizarre. Pour Fred aussi, c'est la déception : il pensait passer sa journée à surfer mais au final il n'a jamais été au bon endroit au bon moment. Pour cela il aurait fallu passer plusieurs jours au même endroit et ne pas visiter.
Heureusement, en soirée, nous retournons manger dans le quartier à Warung que nous avons découvert hier et passons un très bon moment ; ce quartier est loin des restaurants américanisés, loin de l'agitation touristique et loin des buveurs de bière trop bruyants. En guise de dessert, nous nous laissons tenter par un traditionnel jus de fruits fraîchement mixés.
Samedi 2 août 2014
Nous reprenons nos scooters en milieu de matinée. Direction la plage de Kuta et le spot de surf de Halfway où Lucas et Fred peuvent enfin se mettre à l'eau.
Après leur session, nous nous remettons en route pour nous rendre à Tanah Lot au Nord-Ouest de Kuta.
Contrairement à hier, la route est agréable ; nous traversons des rizières magnifiques et verdoyantes.
Sur la route nous croisons un transporteur de cerfs-volants : un concours a lieu chaque année à Bali, ils vont sans doute s'entraîner ? Certains balinais disent que leur cerf-volant est un moyen de communiquer avec les Dieux pour attirer les bonnes récoltes, d'autres simplement de distraire ces derniers. Mais pour la plupart des balinais il s'agit surtout d'un devoir communautaire et la fierté de lancer vers les cieux leur création.
Nous achetons notre déjeuner en bord de route : du riz cuit dans des feuilles de bananier et du poulet grillé au barbecue.
Nous n'arrivons au temple de Tanah Lot qu'en début d'après-midi. Son nom signifie "Pays de la mer" en balinais. Il se dresse sur un îlot battu par les vagues de l'océan.
L'entrée du site est à 30000 roupies par personne soit moins de 2€.
Lorsque nous sommes sur place nous avons de la chance car il n'y a pas grand monde. La marée n'est pas encore haute et nous pouvons nous balader sur la jetée.
Le temple serait l'oeuvre de Nirartha, un prêtre du XVème siècle. La légende raconte qu'au cours d'un voyage, il aurait découvert ce magnifique îlot rocheux et s'y serait installé. Des pêcheurs le voyant lui auraient apporté des présents. Après y avoir passé la nuit, Nirartha aurait jugé cet endroit propice à l'adoration du dieu de la mer et aurait alors demandé aux pêcheurs d'y construire un sanctuaire. Le temple ainsi construit devint une référence dans la mythologie balinaise. C'est l'un des 7 temples de la mer de Bali, construits le long de la côte de telle sorte qu'on puisse toujours apercevoir le prochain depuis le précédent. Ils sont tous de style hindouiste.
En sortant du temple, il fait très chaud, il est presque 16h et un magnifique warung attire notre attention : nous décidons de nous y installer un moment pour prendre un jus de fruits frais.
Sur la route du retour nous prenons le temps de nous arrêter au spot de surf de Légian près de Kuta pour initier Olivia avant le coucher du soleil.
Le coucher de soleil ce soir est particulièrement fabuleux et nous en profitons jusqu'à la dernière minute.
Demain matin nous quittons Kuta pour nous rendre sur l'île de Nusa Lembongan située à 15 kilomètres au Sud-Est de Bali. Une nouvelle aventure commence.
Sur la route du retour nous prenons le temps de nous arrêter au spot de surf de Légian près de Kuta pour initier Olivia avant le coucher du soleil.
Le coucher de soleil ce soir est particulièrement fabuleux et nous en profitons jusqu'à la dernière minute.
Demain matin nous quittons Kuta pour nous rendre sur l'île de Nusa Lembongan située à 15 kilomètres au Sud-Est de Bali. Une nouvelle aventure commence.
A bientôt !
C'est vraiment top de partager avec les enfants la découverte de tous ces univers, de toutes ces cultures.
RépondreSupprimerOn a hâte que les nôtres grandissent pour les emmener parcourir le monde, et on sait vers quels conseillers voyage se tourner ! :)
Merci Philippe. C'est dans ce but que nous avons créé ce blog. En partie aussi pour communiquer avec la famille. A très bientôt.
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